Algérie Foot– Dans une récente vidéo avec l’influenceur Zack Nani, Yacine Adli, milieu de terrain de la Fiorentina, est revenu sur sa décision de choisir l’équipe de France plutôt que l’équipe nationale algérienne. Ce choix, longtemps discuté, a suscité des débats en Algérie, d’autant plus que ses propos ont été perçus par certains comme un dénigrement envers la sélection algérienne. Dans cet entretien, Adli partage ses réflexions sur cette décision et évoque ce qui aurait pu être différent.
« Je veux jouer au plus haut niveau », avait-il déclaré en mars dernier, lors d’une conférence de presse avec l’AC Milan. Ces mots, qui résonnent encore dans les esprits, marquaient officiellement son engagement envers l’équipe de France. Ce choix avait provoqué des réactions mitigées, certains fans algériens y voyant un désaveu pour l’équipe nationale algérienne. Mais pour Adli, cette décision découlait d’un parcours sportif naturel : « J’ai fait toutes les catégories jeunes de l’équipe de France, donc forcément, je vois l’équipe nationale A comme le Graal. Pour moi, c’est la suite logique. »
Le jeune joueur, qui a évolué dans les rangs de Bordeaux avant de rejoindre la Fiorentina, explique que son ambition a toujours été de progresser au sein des sélections françaises. Cependant, il soulève un point crucial dans l’entretien avec Zack Nani : l’absence de contact avec la Fédération Algérienne de Football (FAF) durant ses jeunes années. Selon lui, cela aurait pu influencer son choix final. « À l’époque, la Fédération Algérienne de Football ne discutait pas énormément avec les jeunes joueurs », regrette-t-il. « Peut-être que cela aurait été différent si j’avais été démarché plus jeune », poursuit-il, laissant entendre que la possibilité de porter les couleurs de l’Algérie aurait pu être sérieusement envisagée s’il avait ressenti un réel intérêt de la part de la FAF.
“Je ne prendrai pas l’Algérie comme roue de secours”
Adli, conscient de l’impact de ses paroles en Algérie, a profité de cet échange pour clarifier certains de ses propos qui ont pu choquer les supporters algériens. Il insiste sur le fait qu’il n’a jamais voulu manquer de respect à l’Algérie ou à ses fans. « À aucun moment, je n’ai voulu dénigrer l’Algérie, et je m’en excuse si certains ont mal interprété mes propos », a-t-il déclaré avec sincérité.
Adli se montre également respectueux envers les joueurs algériens qui ont consacré leur carrière à la sélection. Selon lui, la fidélité et l’engagement des joueurs qui ont traversé l’Afrique pour défendre les couleurs de leur pays méritent d’être honorés. « Je me suis volontairement fermé la porte de l’Algérie en disant que je souhaitais jouer pour la France, car je ne veux pas prendre l’Algérie comme une roue de secours. Je ne me vois pas prendre la place d’un joueur qui aura fait tous les déplacements en Afrique, alors qu’au dernier moment, j’aurais choisi l’Algérie. »
Ses paroles révèlent une conscience aiguë de la responsabilité que représente le choix d’une équipe nationale. Pour Yacine Adli, le choix de jouer pour l’équipe de France n’était pas seulement une question de niveau ou d’ambition, mais aussi une question de respect. Respect envers l’Algérie, ses joueurs, et ses supporters.
Aujourd’hui, Yacine Adli semble avoir trouvé sa voie au sein de la Fiorentina et continue à aspirer à une place régulière dans l’équipe de France. Cependant, ses réflexions sur l’équipe nationale algérienne montrent que cette question n’a jamais été simple pour lui. Un contact précoce de la FAF aurait peut-être changé le cours de son histoire, mais pour Adli, il est clair que le respect et l’intégrité restent au cœur de ses choix.
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