Algérie Foot– Amir Abdou n’est plus le sélectionneur de l’équipe nationale de Mauritanie. L’entraîneur franco-comorien, connu pour avoir provoqué l’ex-entraîneur algérien Djamel Belmadi en déclarant avant la CAN 2023 « dites à Belmadi de se préparer », a finalement vu son aventure avec les Mourabitounes s’achever dans un climat tendu. L’ironie du sort, pour celui qui avait éliminé l’Algérie dès le premier tour de cette CAN sur un score de 1-0, n’a échappé à de nombreux observateurs qui évoquent un véritable “retour de karma”.
Ce vendredi soir, au terme d’une réunion du Comité exécutif de la Fédération Mauritanienne de Football (FFRIM), la résiliation à l’amiable du contrat d’Amir Abdou a été officialisée. « Le Conseil a salué et approuvé l’accord conclu par le Président de la Fédération, M. Ahmed Yahya, avec le sélectionneur national, M. Amir Abdou, afin de résilier à l’amiable le contrat qui lie les deux parties », précise le communiqué publié par la FFRIM.
Une séparation sur fond d’échec sportif
La principale raison de cette séparation réside dans l’échec d’Amir Abdou à qualifier la Mauritanie pour la CAN 2025, un revers difficile à digérer pour un pays qui commençait à s’imposer sur la scène continentale. En poste depuis mai 2022, son bilan comptait 10 victoires, 7 matchs nuls et 13 défaites. Malgré une qualification historique pour les huitièmes de finale lors de la CAN 2023, l’entraîneur de 52 ans n’a pas su maintenir le cap.
De surcroît, les tensions entre Abdou et la FFRIM n’ont cessé de croître ces derniers mois. Selon des sources proches de l’entraîneur, il n’aurait pas été payé depuis plusieurs semaines, malgré un salaire de 20 000 euros mensuels. Cette situation aurait poussé le technicien à envisager une plainte auprès de la FIFA pour réclamer ses arriérés.
Une succession espagnole
Pour remplacer Amir Abdou, la FFRIM a opté pour l’Espagnol Aritz Lopez Garai, ancien entraîneur du FC Nouadhibou. Garai, qui a mené ce club mauritanien en phase de groupes de la Ligue des champions africaine, jouit de la confiance du président de la Fédération, Ahmed Yahya, réputé pour son affinité avec le football espagnol.
Ainsi, alors qu’Amir Abdou quitte ses fonctions dans des conditions complexes, l’épisode laisse un arrière-goût de revanche pour Djamel Belmadi et les supporters algériens. Ce dernier, cible de moqueries lors de l’élimination de l’Algérie, peut désormais observer que le “karma”, comme on dit, finit toujours par agir.
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