Même si la sélection nationale n’a pas réalisé le match parfait dimanche soir face au Kenya (2-0) pour son entrée en lice à la CAN-2019 en Egypte, beaucoup de signes positifs ont été relevés dans la prestation des «Verts».
Comme il fallait s’y attendre, les coéquipiers du nouveau
capitaine Riyad Mahrez ont répondu présent dès les premières
minutes de la partie. Ils ont «asphyxié» leur adversaire du jour,
loin d’être un foudre de guerre, et surtout gagner les duels,
histoire de marquer leur territoire face à une équipe kényane qui
signait son retour sur la scène continentale après 15 ans
d’absence. La différence de palier entre les deux équipes se
ressentait au fil des minutes. Les joueurs du sélectionneur Djamel
Belmadi ont su maîtriser leur sujet durant la majeure partie du
match, évitant notamment de tomber dans le piège de la facilité.
Ils sont ainsi parvenus à dissiper les doutes au bout de la
première période avec deux buts signés Bounedjah (34e, sur penalty)
et Mahrez (42e).
A ce moment-là de la rencontre, les «Verts» tenaient déjà leur
victoire entre les mains et n’avaient plus qu’à gérer la suite des
débats. La sélection nationale, toutes générations confondues,
avait souvent éprouvé des difficultés lors des matches
inauguraux. Et les statistiques sont là pour le confirmer :
depuis la première participation en 1968, les Algériens ont disputé
17 éditions, ne gagnant que 4 fois le match d’ouverture : 1982 face
à la Zambie (1-0), 1984 devant le Malawi (3-0), 1990 face au
Nigeria (5-1) et 2015 contre l’Afrique du Sud (3-1).
L’Algérie a assuré donc l’essentiel au début du rendez-vous
égyptien, deux années après avoir été tenue en échec par le
Zimbabwe (2-2), à l’occasion de son entrée en lice à la CAN-2017 au
Gabon. Ce cinquième succès inaugural face aux «Harambee stars»
pourrait être le signal de la «résurrection» d’une équipe en pleine
reconstruction et dont l’objectif est de jouer son va-tout jusqu’au
bout dans cette 32e édition de CAN.
Confirmer face au Sénégal
Jeudi prochain au stade 30-Juin du Caire (18h00 algériennes), les
«Verts» affronteront un adversaire d’un autre calibre, le Sénégal,
facile vainqueur dimanche de la Tanzanie (2-0), en l’absence de son
joueur-vedette Sadio Mané (Liverpool), suspendu pour cumul de
cartons et dont le retour se fera face à l’Algérie. Le duel
tant attendu de ce groupe C sera certainement âprement disputé
entre deux sélections qui tâcheront, chacune, de terminer en tête
de cette poule. L’enjeu sera donc de taille, d’autant plus qu’un
deuxième succès de suite pour l’une ou l’autre équipe sera synonyme
de qualification pour les 1/8 de finale.
L’Algérie va rencontrer les «Lions de la Teranga» pour la troisième
fois de suite en phase finale du tournoi continental. Lors de la
CAN-2015 en Guinée-équatoriale, les «Fennecs» s’étaient imposés 2-0
avant que les deux pays ne fassent match nul deux années plus tard
à la CAN-2017 au Gabon (2-2). Déjà mis sur orbite, les «Verts»
seront appelés à confirmer leur bonne entame de tournoi face aux
Sénégalais, considérés par les observateurs comme l’un des favoris
pour le sacre final.
«Face au Sénégal, ce sera un rendez-vous difficile, on joue face au
favori de cette CAN, dernier mondialiste, il y aura l’entrée en jeu
de Sadio Mané. Ce sera difficile, j’espère que nous serons prêts
pour cette rencontre», a indiqué Belmadi. Si l’Algérie pourra
disposer de l’ensemble de son effectif pour ce deuxième match de la
compétition, le Sénégal sera probablement privé des services de son
défenseur central Salif Sané (Schalke 04/ Allemagne), blessé à la
cheville dimanche face à la Tanzanie.
Au terme de la première journée, l’Algérie et le Sénégal occupent
conjointement le poste de leader avec 3 points chacun, devant la
Tanzanie et le Kenya qui ferment la marche avec un zéro pointé.
Lors de la deuxième journée prévue jeudi, l’Algérie défiera le
Sénégal (18h00 algériennes), alors que la Tanzanie affrontera son
voisin le Kenya (21h00 algériennes). Les deux premiers de chaque
groupe ainsi que les quatre meilleurs troisièmes sont qualifiés
pour les 1/8 de finale.