Algérie Foot– Le retour de Djamel Belmadi à la tête d’Al-Duhail SC au Qatar, officialisé samedi dernier, a été largement commenté dans les milieux footballistiques. L’ancien sélectionneur national, qui retrouve un club qu’il connaît bien sept ans après l’avoir quitté pour l’équipe d’Algérie, semble vouloir tourner la page. Mais cette nouvelle aventure n’efface en rien le litige financier toujours en cours entre lui et la Fédération algérienne de football (FAF).
À la suite de son éviction houleuse après l’échec cuisant de la CAN 2023 en Côte d’Ivoire, Belmadi a quitté ses fonctions sans avoir signé de résiliation officielle. La FAF, dirigée alors par Walid Sadi, lui avait proposé une compensation financière équivalente à trois mois de salaire, soit environ 600 000 euros. Une proposition immédiatement rejetée par l’intéressé, qui estimait qu’un avenant au contrat, signé par l’ancien président de la FAF, Djahid Zefizef, garantissait son maintien jusqu’à la Coupe du Monde 2026 et renforçait sa position en cas de rupture unilatérale.
Aujourd’hui, le différend porte sur 17 mois de salaires impayés, ce qui représente un montant avoisinant les 3,4 millions d’euros. Une somme considérable que Belmadi estime lui être due contractuellement. De son côté, la FAF argue qu’il n’a plus dirigé l’équipe depuis janvier 2024 et qu’un accord avait été proposé dans l’esprit d’un règlement rapide et discret. Ce bras de fer administratif risque de se transformer en conflit juridique, à moins qu’une médiation interne n’aboutisse rapidement.
Dans une lettre rendue publique récemment, Djamel Belmadi a tenté d’apaiser les tensions en affirmant son souhait d’une conciliation “amiable, fraternelle et respectueuse”, sans recours aux instances internationales comme la FIFA. Un appel à la raison, mais aussi un message subtil adressé aux dirigeants de la FAF : le contentieux reste entier et une solution négociée reste envisageable… pour le moment.
Pendant ce temps, la FAF a tourné la page avec l’arrivée du technicien suisse Vladimir Petkovic, désormais en charge des Verts. Mais cette passation de pouvoir n’efface pas les dettes contractuelles. Le retour de Belmadi sur un banc n’annule pas ses droits ni les obligations contractuelles de la Fédération.
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