La polémique a surgi au pire moment concernant Houssem Aouar et les Fennecs, alors que la Algérie est engagée dans une Coupe d’Afrique des Nations 2025 déjà intense sur le plan émotionnel. Mis en cause par une partie de l’opinion pour son absence lors du tournoi, Houssem Aouar a choisi de répondre sans discours inutile, mais par l’image. Sur ses réseaux sociaux, le milieu algérien a publié des clichés de sa prise en charge médicale, soulignant implicitement que son éloignement des terrains n’a rien d’un choix de confort ou d’un désengagement vis-à-vis du maillot national. Un geste fort, pensé comme une réponse directe à ceux qui ont remis en cause sa loyauté, dans un climat où la frontière entre critique sportive et procès d’intention est parfois rapidement franchie.
Ces images, prises au sein du centre médical Aspetar, ont valeur de message. Aouar n’a pas ajouté de long commentaire, préférant un symbole évocateur, interprété comme une invocation face à l’injustice ressentie. Cette sobriété tranche avec la violence de certaines réactions, accusant le joueur de se soustraire à ses responsabilités internationales. Pourtant, le contexte médical est clair : diminué physiquement, Aouar ne se trouvait pas en mesure de défendre ses chances sur le terrain. Dans un tournoi où l’intensité est maximale et où la moindre faiblesse peut se payer cash, son absence répond à une logique de précaution, validée par le staff médical et technique.
Le sélectionneur Vladimir Petkovic a d’ailleurs assumé cette décision en autorisant le joueur à quitter le rassemblement afin de poursuivre ses soins. Dans le même temps, il a procédé à un ajustement en appelant Himad Abdelli pour renforcer l’entrejeu, privilégiant l’équilibre du groupe et la continuité sportive. Ce choix illustre une gestion pragmatique, loin des considérations émotionnelles. Pour Aouar, l’épisode laisse des traces, mais il rappelle aussi la complexité du statut d’international, exposé en permanence au jugement public. Son attachement à la sélection ne s’est jamais démenti, et sa réaction mesurée vise autant à se défendre qu’à clore un débat devenu stérile. Dans une CAN où la pression populaire est exacerbée, cette affaire souligne une réalité souvent ignorée : représenter son pays ne signifie pas toujours être sur le terrain, mais aussi savoir accepter, parfois dans le silence, les contraintes imposées par le corps et la compétition.
Lire aussi : C’est officiel, l’Algérie est sabotée au Maroc !



































