À la veille de son entrée en lice dans la Coupe d’Afrique des Nations (CAN), la sélection algérienne de Riyad Mahrez a dévoilé un programme médiatique millimétré, révélateur d’une organisation maîtrisée et d’un message clair : rien ne sera laissé au hasard avant le rendez-vous face au Soudan et dans la matinée, le sélectionneur Vladimir Petkovic et le capitaine Riyad Mahrez se présenteront ensemble devant la presse lors de la conférence officielle d’avant-match. Un moment toujours scruté, tant pour les indications tactiques distillées à demi-mot que pour le ton employé par le leader technique des Verts. Cette prise de parole conjointe traduit une volonté assumée : afficher l’unité du groupe, envoyer un signal de sérénité et rappeler que l’Algérie aborde cette CAN avec un statut, mais aussi avec une responsabilité.
Dans la foulée, la zone mixte offrira un autre éclairage, plus direct, plus humain, sur l’état d’esprit du vestiaire. Trois joueurs au profil complémentaire ont été désignés pour échanger avec les médias : Baghdad Bounedjah, Aïssa Mandi et Jaouen Hadjam. Trois générations, trois trajectoires, mais un même discours attendu autour de l’ambition collective. Le buteur expérimenté incarne l’efficacité et la mémoire des grandes compétitions, le défenseur central symbolise la stabilité et l’expérience internationale, tandis que le jeune latéral représente cette nouvelle vague appelée à s’imposer progressivement. Ce choix n’est pas anodin : il permet de montrer que l’Algérie ne repose pas uniquement sur ses stars, mais sur un socle élargi où chacun assume son rôle, quel que soit son âge ou son statut.
Au-delà de l’aspect communicationnel, cette journée médiatique s’inscrit dans une stratégie plus large de gestion de la pression. Petkovic, adepte d’un encadrement rigoureux, sait que le premier match conditionne souvent la dynamique d’un tournoi. En canalisant la parole, en contrôlant les messages et en exposant des profils complémentaires, le staff cherche à préserver le groupe des excès extérieurs tout en rassurant l’opinion publique. Face à un adversaire soudanais réputé pour sa discipline et sa capacité à fermer le jeu, l’Algérie devra avant tout imposer sa maîtrise émotionnelle. Ces prises de parole, loin d’être de simples obligations protocolaires, constituent ainsi une première bataille gagnée hors du terrain. Elles posent le cadre, rappellent les ambitions et confirment que les Verts se présentent à cette CAN avec méthode, lucidité et une confiance mesurée, mais bien réelle.
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