À quelques semaines du coup d’envoi de la Coupe Arabe 2025 à Doha, l’entraîneur de l’Algérie A’, Madjid Bougherra, se retrouve face à un véritable casse-tête. Après un stage préparatoire intensif au Caire ponctué par deux matchs amicaux contre l’Égypte — une défaite 3-2 puis un nul 0-0 — le sélectionneur algérien dispose d’un panorama complet de son effectif. Mais cette vision globale de ses forces s’accompagne d’une difficulté de taille : devoir réduire un groupe élargi de 28 joueurs à la liste réglementaire de 23 noms pour la compétition.
Dans ce contexte, Bougherra doit faire des choix délicats, particulièrement sur le plan offensif. « Nous sommes actuellement 28. Le règlement en autorise 23, ce qui signifie qu’il faudra réduire la liste. Il nous reste encore quelques jours pour établir un groupe composé de 20 joueurs de champ et 3 gardiens. Ce sera très compliqué et ça va me donner beaucoup de maux de tête parce qu’il y a du choix, surtout offensivement », a confié le technicien dans une vidéo diffusée par la Fédération algérienne de football (FAF). Ces propos soulignent la richesse et l’homogénéité de l’effectif, qui rend chaque décision cruciale et potentiellement douloureuse pour le sélectionneur.
Bougherra dispose d’un groupe varié et compétitif. Le meilleur buteur des Fennecs, Islam Slimani, a été rappelé pour renforcer le secteur offensif, tandis que des joueurs expérimentés comme Adam Ounas et Yacine Brahimi pourraient également figurer parmi les sélectionnés. Cette profondeur de l’effectif constitue un atout pour l’Algérie, mais impose aussi au coach de trancher sur des profils similaires et de gérer des équilibres tactiques et psychologiques complexes. Chaque départ forcé sera un choix stratégique qui pourrait influencer la dynamique de l’équipe pendant la compétition.
Au-delà des arbitrages techniques, Bougherra insiste sur l’importance du travail mental. Champion arabe en titre, l’Algérie aura l’œil de tous braqué sur elle. Conserver ce titre sera bien plus difficile que de l’avoir remporté lors de la précédente édition. « Tout le monde nous attend et voudra nous battre. Face à l’Algérie, les adversaires se donnent toujours à 200 %. Il y a un travail psychologique à mener, pas seulement technique, car le talent seul ne suffit pas. Le talent doit être au service du collectif », a-t-il précisé. Cette dimension psychologique sera essentielle pour préparer les joueurs à gérer la pression et à évoluer au mieux dans un environnement où chaque équipe visera à se surpasser face aux tenants du titre.
L’Algérie évoluera dans le groupe D, aux côtés de l’Irak et des vainqueurs des barrages Soudan–Liban et Bahreïn–Djibouti. Cette configuration offre au sélectionneur l’opportunité de tester diverses combinaisons et de sélectionner les joueurs les plus performants, capables d’assumer la double responsabilité de défendre le titre tout en maintenant un haut niveau de performance. Chaque choix de Bougherra influencera la capacité de l’équipe à s’imposer et à répondre aux attentes élevées des supporters et de la Fédération.
Le compte à rebours est désormais lancé. Les prochains jours seront décisifs pour Bougherra, qui devra équilibrer expérience, jeunesse et polyvalence afin de composer la meilleure équipe possible. Chaque joueur convoqué doit être préparé à répondre à la fois aux exigences techniques et à la pression inhérente au statut de champion en titre. L’objectif est clair : bâtir une équipe capable de défendre ses couleurs avec cohésion, discipline et ambition.


































