Algérie Foot– Le match amical entre la Tunisie et le Maroc, disputé vendredi 6 juin 2025 à Fès et remporté par les Lions de l’Atlas sur le score de 2-0, continue de faire couler beaucoup d’encre. Ce qui devait être une simple rencontre de préparation a rapidement tourné à la controverse, non pas à cause du niveau de jeu, mais en raison des décisions de l’arbitre malien Boubou Traoré, vivement critiquées par le camp tunisien.
Selon plusieurs sources, la Fédération tunisienne de football (FTF) a exprimé une forte indignation à l’issue du match, estimant que l’arbitrage a joué un rôle déterminant dans la défaite des Aigles de Carthage. L’arbitre aurait commis de nombreuses erreurs, dont un carton rouge controversé, des fautes non sifflées, et un penalty refusé à Hannibal Mejbri. Ces faits ont mis le feu aux poudres, au point que la FTF envisage d’intervenir discrètement auprès de la Confédération africaine de football (CAF).
Moez Nasri, président de la FTF, et son vice-président, Hussein Jneih, cherchent ainsi à faire passer un message fort aux instances africaines : la Tunisie attend une meilleure qualité d’arbitrage pour ses prochaines échéances officielles. Bien qu’aucune lettre de protestation formelle n’ait été adressée à la CAF – la rencontre étant amicale –, les dirigeants tunisiens ont multiplié les contacts pour faire connaître leur position. Ils entendent surtout défendre les intérêts du football tunisien à l’approche de la Coupe d’Afrique des nations 2025, qui se jouera justement au Maroc, et dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du monde 2026.
Dans une déclaration accordée au site officiel de la fédération, le directeur sportif de la sélection, Ziad Jaziri, a exprimé sans détour sa déception :
« Nous remercions le peuple marocain pour l’accueil chaleureux, mais l’arbitrage a faussé le match. Le Maroc est une grande équipe et n’avait pas besoin d’un tel coup de pouce. »
Jaziri a poursuivi en soulignant le mauvais niveau du corps arbitral, notamment des assistants, responsables selon lui de la perte de concentration des joueurs tunisiens. Il a également dénoncé un arbitrage déséquilibré :
« Le Maroc obtenait toutes les fautes aux abords de la surface, nous n’avons rien eu. À la fin, l’arbitre aurait au moins pu accorder un penalty à Mejbri. »
Cette situation, bien qu’issue d’un simple match amical, révèle les tensions croissantes autour des décisions arbitrales sur le continent africain. La Tunisie semble décidée à ne plus se laisser faire en silence et à poser ses conditions pour garantir l’équité lors des prochaines compétitions.
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