La récente attribution du Ballon d’Or africain à Achraf Hakimi a suscité une vive polémique au Maghreb, notamment au Maroc, où certains médias ont tenté de mettre en cause l’Algérie dans le processus de vote. Le joueur marocain, défenseur du PSG et pilier de la sélection nationale, a été largement salué pour ses performances cette saison, mais l’attention médiatique a rapidement glissé vers la supposée absence de soutien de la part des responsables algériens.
Selon certaines publications marocaines, ni Vladimir Petkovic, sélectionneur de l’Algérie, ni Riyad Mahrez, capitaine de la sélection nationale, n’ont voté pour Hakimi. Les journalistes marocains ont laissé entendre que cette absence était liée à une rivalité sportive et aurait démontré que l’Algérie aurait « ignoré » le joueur. Une interprétation qui a immédiatement déclenché des réactions en Algérie, où supporters et professionnels du football ont dénoncé des conclusions hâtives et biaisées.
En réalité, un journaliste algérien a bien voté pour Hakimi, confirmant que les compétences et les performances du Marocain ont été reconnues au-delà des querelles nationales. La non-participation de Mahrez et de Petkovic au vote s’explique plutôt par leur perception que la cérémonie était en quelque sorte « pro-marocaine », et que l’Algérie était systématiquement écartée dans les différentes catégories du Ballon d’Or africain. Cette nuance montre que la reconnaissance de Hakimi par les journalistes n’a jamais été remise en cause et que l’Algérie n’a pas boycotté le joueur par défaut.
Cette polémique s’inscrit dans un contexte plus large où l’Algérie a été absente de toutes les catégories de distinction. Des joueurs comme Riyad Mahrez et d’autres cadres de la sélection n’ont pas été retenus dans les nominations finales, alimentant un sentiment d’injustice chez les observateurs algériens. La controverse autour de Hakimi n’est donc qu’un symptôme d’un problème plus général sur la manière dont les votes et nominations sont perçus, et sur l’équité de la reconnaissance des joueurs africains.
Malgré tout, le mérite d’Achraf Hakimi reste incontestable. Le Marocain a affiché une régularité et un impact remarquables avec le PSG et la sélection nationale, contribuant à la fois défensivement et offensivement. Sa distinction au Ballon d’Or africain récompense des performances concrètes et tangibles sur le terrain, indépendamment des polémiques qui peuvent entourer le processus de vote.



































