Dans le monde du football, les choix de carrière internationale peuvent marquer durablement la perception des joueurs par leurs pairs et par les supporters. C’est le cas de Nabil Fekir, dont le revirement en mars 2015 continue de susciter des réactions, même des années plus tard. Alors que tout semblait indiquer qu’il allait représenter l’équipe nationale d’Algérie, Fekir avait finalement choisi de porter le maillot de la France, devenant par la suite champion du monde en 2018. Ce choix n’a pas manqué de faire parler, y compris chez des joueurs étrangers, comme l’ancien international marocain Mustapha Hadji.
Interrogé par Smail Bouabdellah dans l’émission Kampo “Maroc Tour”, Hadji a évoqué le talent de l’ancien joueur de l’Olympique Lyonnais, tout en précisant que son opinion restait influencée par le choix de carrière internationale de Fekir. « J’aurais aimé qu’il joue pour l’Algérie », a confié Hadji, précisant que, même si Fekir est très fort intrinsèquement, sa décision de jouer pour la France changeait la donne à ses yeux. Selon lui, ce choix a des conséquences directes pour l’équipe algérienne, qui aurait pu bénéficier de son talent.
Pour autant, Hadji n’a jamais manqué de respect à Fekir. Il a reconnu sa qualité exceptionnelle, tout en soulignant que son admiration aurait été plus complète s’il avait porté le maillot des Verts. Cette nuance illustre la complexité des jugements dans le football : un joueur peut être reconnu pour son talent tout en étant critiqué pour un choix stratégique qui impacte une sélection nationale.
Au-delà de Fekir, Mustapha Hadji a profité de l’interview pour évoquer d’autres stars du continent et d’Europe. Avec humilité, il a placé chaque joueur cité par Bouabdellah devant lui, de Belhanda à Ziyech, en passant par Hakimi, Boufal et Taarabt, jusqu’à Zinedine Zidane, applaudissant à chaque fois le talent reconnu. Cette attitude montre le respect qu’il a pour les performances de ses pairs, tout en affirmant sa propre évaluation des choix de carrière.
Hadji n’a pas manqué d’éloges pour un autre joueur algérien, Riyad Mahrez. Selon lui, le contrôle du capitaine des Fennecs est « magique », incomparable à celui de la plupart des joueurs. « On dirait qu’il est sur son canapé quand il fait ça », a-t-il décrit, ajoutant que ce contrôle hors norme constitue une marque distinctive de son talent, sans même parler du reste de ses qualités techniques et tactiques.
Cette prise de position de Mustapha Hadji montre à quel point les choix personnels, même au niveau international, influencent la perception des joueurs par leurs pairs. Elle souligne également le respect qu’il entretient pour le football algérien et ses stars, tout en rappelant que le parcours de Fekir, bien que prestigieux avec la France, reste un sujet de réflexion pour les amateurs et les anciens joueurs qui suivent le football africain.

































