Le football mondial pourrait connaître un changement majeur dans l’interprétation de l’une de ses règles les plus anciennes : le hors-jeu. La FIFA, par la voix de son président Gianni Infantino, et l’IFAB (International Football Association Board), l’instance qui régit les lois du jeu, ont récemment confirmé qu’ils étudiaient sérieusement la mise en place de la règle du hors-jeu telle que proposée depuis plusieurs années par Arsène Wenger. Cette réforme, surnommée la “loi Wenger”, changerait fondamentalement le mode de sanction d’un hors-jeu, en ne pénalisant désormais un attaquant que s’il dépasse intégralement le dernier défenseur.
Actuellement, un joueur est considéré hors-jeu dès qu’une partie de son corps susceptible de jouer le ballon dépasse, même d’un millimètre, la ligne du dernier défenseur. Avec la “loi Wenger”, cette ligne de tolérance serait révisée, offrant un avantage considérable aux attaquants et favorisant des actions offensives plus fluides et spectaculaires. L’idée, défendue par l’ancien entraîneur d’Arsenal, directeur du développement du football mondial à la FIFA, vise à moderniser le jeu et à réduire le nombre de hors-jeu sifflés, souvent jugés litigieux ou frustrants pour les spectateurs.
Les travaux sur cette réforme ont débuté dès 2020 et ont été testés dans plusieurs compétitions de jeunes, notamment en Italie et en Suède, pour évaluer l’impact réel de la mesure sur le jeu. Selon les premiers retours, les tests ont été concluants, convainquant les instances dirigeantes de poursuivre le projet. Arsène Wenger lui-même avait défendu l’idée en précisant : « Je voudrais qu’il n’y ait pas hors-jeu tant qu’une partie de votre corps avec laquelle vous pouvez marquer est sur la même ligne que le défenseur. »
La mise en œuvre officielle de cette nouvelle règle pourrait intervenir dès la saison 2026-2027. Le calendrier prévoit une première étude détaillée lors de la réunion annuelle de l’IFAB, prévue le 20 janvier à Londres, avant un passage probable devant l’Assemblée générale en février au pays de Galles. Si la proposition est validée, son adoption serait quasi certaine, ouvrant une nouvelle ère pour le football professionnel.
Gianni Infantino a confirmé cette orientation lors du Sommet mondial du sport à Dubaï, rappelant que la règle actuelle du hors-jeu exige que l’attaquant soit à l’arrière ou à la hauteur du dernier défenseur. « À l’avenir, l’attaquant devra peut-être être complètement devant le défenseur pour être considéré hors-jeu », a-t-il précisé, annonçant ainsi une transformation majeure qui pourrait modifier le rythme, la stratégie et le spectacle des matches de football à l’échelle mondiale.
Avec cette réforme, la FIFA et l’IFAB entendent répondre aux critiques des joueurs, entraîneurs et supporters qui jugent le hors-jeu trop restrictif et parfois arbitrairement appliqué. La “loi Wenger” pourrait bien marquer le début d’une révolution dans le football moderne, où les attaquants retrouveraient une liberté offensive longtemps limitée par la stricte interprétation de la règle traditionnelle.


































