À l’issue de la deuxième journée de la Coupe d’Afrique des Nations 2025, une statistique retient particulièrement l’attention et distingue nettement l’équipe nationale algérienne du reste des sélections engagées. Parmi les 24 nations présentes au tournoi, une seule n’a toujours pas encaissé le moindre but : l’Algérie.
Dans une compétition réputée pour son intensité, ses surprises et ses attaques parfois imprévisibles, parvenir à conserver sa cage inviolée après deux rencontres constitue une performance rare. Cette solidité défensive des Verts s’est confirmée après les résultats de la deuxième journée, notamment le match nul entre la Côte d’Ivoire et le Cameroun (1-1), qui a acté le fait que toutes les autres équipes avaient déjà concédé au moins un but.
Avec deux victoires face au Soudan (3-0) et au Burkina Faso (1-0), l’Algérie a non seulement validé sa qualification pour les huitièmes de finale, mais elle l’a fait avec une maîtrise défensive remarquable. Dans les cages, Luca Zidane a été titularisé à la suite du forfait d’Alexis Guendouz, devançant Anthony Mandréa et Oussama Benbot. Un choix fort de Vladimir Petkovic, qui s’est avéré payant sur le plan comptable.
Il serait toutefois réducteur de limiter cette performance au seul gardien. Certes, Zidane n’a pas été constamment sollicité, et il a même été sauvé par son poteau face au Burkina Faso. Mais la solidité observée repose avant tout sur un bloc défensif discipliné, une organisation collective rigoureuse et une capacité à souffrir ensemble lorsque l’adversaire hausse le rythme.
Face aux Étalons, les moments de pression n’ont pas manqué. Porté par la créativité et l’explosivité de Bertrand Traoré, le Burkina Faso a tenté de faire sauter le verrou algérien, multipliant les offensives, notamment en fin de rencontre. Pourtant, la défense des Verts a tenu bon. Vladimir Petkovic a su ajuster son dispositif en cours de match, renforçant l’axe et fermant les couloirs, allant jusqu’à adopter une approche très prudente, proche d’un catenaccio maîtrisé.
Cette solidité n’est pas le fruit du hasard. Elle s’inscrit dans une dynamique plus large. Sur les huit derniers matchs disputés, toutes compétitions confondues, l’Algérie n’a encaissé que trois buts. Un chiffre révélateur de l’évolution de l’équipe depuis l’arrivée de Petkovic, qui semble progressivement trouver l’équilibre recherché entre rigueur défensive et efficacité offensive.
Bien sûr, tout n’est pas encore parfait. Certains moments de fébrilité subsistent, et la marge de progression reste importante, notamment dans la gestion des temps faibles. Mais à ce stade de la compétition, l’Algérie affiche une qualité essentielle pour espérer aller loin : la capacité à gagner sans concéder.
Dans une CAN où les détails font souvent la différence, cette statistique unique place les Verts dans une position idéale. Elle confirme que l’Algérie ne se contente pas de gagner, mais qu’elle impose aussi un respect tactique et défensif à ses adversaires. Une base solide sur laquelle les hommes de Petkovic peuvent bâtir leurs ambitions pour la suite du tournoi.



































