À un peu plus d’un an et demi de la Coupe du monde 2026, qui se déroulera aux États-Unis, au Canada et au Mexique, Toni Kroos a livré une analyse riche et sans langue de bois sur le futur rendez-vous mondial. L’ancien milieu de terrain du Real Madrid et champion du monde 2014 avec l’Allemagne a surpris plus d’un observateur en plaçant le Maroc parmi les grands favoris au sacre planétaire.
Dans ses propos, Kroos a
clairement désigné les sélections qui, selon lui, disposent des
arguments les plus solides pour aller au bout :
« L’Espagne, le Portugal, la France et le Maroc sont les principaux
candidats pour gagner la Coupe du monde. Je n’exclus pas non plus
le Brésil. »
Un avis qui confirme le respect gagné par les Lions de l’Atlas
depuis leur parcours exceptionnel lors du Mondial 2022 au Qatar, où
ils sont devenus la première nation africaine à atteindre le
dernier carré.
Cependant, le champion du
monde allemand s’est montré critique vis-à-vis du nouveau format
élargi de la compétition :
« C’est bien de voir davantage de nations participer, mais je suis
contre une augmentation aussi importante du nombre d’équipes. Cela
nuit à la qualité du tournoi et à la santé des joueurs.
»
Il ajoute :
« Les joueurs arrivent déjà très fatigués au Mondial. Plus il y a
de matchs, plus le niveau général baisse. Personnellement, je
préfère voir des rencontres très disputées plutôt que des scores
fleuves comme 5-0 ou 6-0. »
Retraité depuis peu, Toni
Kroos a également évoqué sa nouvelle vie loin des terrains
:
« Je ne suis plus footballeur, mais je vais très bien. Une phase de
ma vie qui a duré presque 30 ans s’est terminée. Aujourd’hui, je
travaille avec des enfants et la vie reste belle. »
Il confie avec humour :
« Certains enfants me disent que regarder 90 minutes pour finir sur
un 0-0, c’est ennuyeux. »
Revenant sur sa carrière,
Kroos n’a pas hésité lorsqu’on lui a demandé quel club avait marqué
sa vie :
« Le plus grand club où j’ai joué ? C’est facile : le Real Madrid.
J’ai eu la chance d’y évoluer pendant dix ans. C’était la période
la plus réussie et la plus enrichissante de ma carrière. Le club
était comme une famille. »
Concernant l’avenir du Real
Madrid, il s’est montré mesuré au sujet de Xabi Alonso :
« Entraîner le Real Madrid est la mission la plus difficile pour un
coach. Même quand tu gagnes, tout le monde n’est pas satisfait.
»
Avant d’ajouter :
« Xabi est un excellent entraîneur et il connaît parfaitement ce
club, mais il faut lui donner du temps, ce qui est rare à Madrid.
»
Kroos s’est également exprimé
sur la jeune pépite brésilienne Endrick :
« À son âge, le plus important est de jouer. S’il ne joue pas assez
au Real, un prêt serait la meilleure solution. J’ai vécu la même
chose à 18 ans. »
Enfin, il est revenu sur ses
relations avec les joueurs brésiliens et sur Neymar :
« S’il est à 100 %, Neymar peut aider n’importe quelle équipe au
monde. Le vrai problème reste sa condition physique. »
Clôturant son entretien, Toni
Kroos a replongé dans ses souvenirs du Mondial 2014
:
« Le 7-1 contre le Brésil fait partie des cinq meilleurs matchs de
ma carrière. Les supporters brésiliens nous ont ensuite demandé de
battre l’Argentine en finale. »
Par ses propos, Kroos confirme une chose : le Maroc n’est plus une surprise, mais une véritable référence mondiale, et le Mondial 2026 pourrait bien consacrer un nouveau chapitre historique pour le football africain.



































