Algérie – Petkovic : L’Algérie se présente avec sérénité à la veille de son troisième match de groupe à la CAN 2025, déjà qualifiée et assurée de terminer première de sa poule. Pourtant, si le contexte pourrait prêter à un certain relâchement, Vladimir Petkovic, le sélectionneur de l’Algérie, préfère maintenir la tension positive qui accompagne les nations ambitieuses. Face aux journalistes, son discours s’est voulu direct, presque pédagogique, pour rappeler que le chemin vers le titre passe par une culture d’exigence permanente. « Demain ce sera un vrai match, c’est pour montrer au joueur qu’on doit continuer à travailler. L’adversaire sera motivé aussi pour se qualifier », a insisté le sélectionneur, conscient que la Guinée équatoriale, même au bord de l’élimination, se battra pour un scénario renversant. Cette rencontre, que certains pourraient considérer sans enjeu, représente en réalité un test mental : celui d’un groupe qui doit prouver qu’il ne dépend pas des circonstances pour respecter son niveau d’excellence.
Petkovic en a également profité pour préparer l’opinion à quelques ajustements dans le onze initial, une approche stratégique destinée à préserver les cadres tout en donnant des responsabilités à d’autres éléments. « Demain je ferai quelques changements », a-t-il reconnu avec sobriété, sans pour autant dévoiler l’ampleur de cette rotation. Ce choix n’est pas un simple acte de gestion physique. Il s’inscrit dans une vision globale : celle d’une équipe qui doit garder tous ses joueurs prêts à entrer dans l’arène lorsque les huitièmes de finale débuteront. Dans une CAN où l’intensité, la chaleur marocaine et les dynamiques psychologiques pèsent sur chaque minute de jeu, élargir la base compétitive du groupe est presque un impératif. Le staff technique considère également que c’est par le rythme, et non par le repos excessif, qu’une équipe conserve son élan.
L’un des sujets les plus commentés de cette conférence de presse a porté sur Luca Zidane, gardien de but qui s’affirme depuis deux matchs comme une pièce montante du dispositif. Petkovic ne s’est pas caché en louant publiquement son apport : « Zidane a bien contribué aux deux victoires. En peu de temps, il est en train de s’intégrer et monter en puissance ». Avec ces mots, le sélectionneur révèle une stratégie fine : renforcer la confiance d’un joueur encore récent dans le groupe, tout en rappelant que la hiérarchie peut se gagner, se perdre, et se regagner en fonction du terrain. Projeter de la confiance, mobiliser tout un groupe, refuser l’autosatisfaction : voilà le cœur du message. L’Algérie ne veut pas seulement avancer. Elle veut contrôler le tempo, imposer son standard, et écrire un parcours qui ne souffrirait jamais du mot “accident”. La Guinée équatoriale, quoi qu’elle ait à offrir, devient ainsi le tremplin d’un état d’esprit
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