CAN – Maroc : À quelques jours d’un tournant dans cette CAN 2025, une sortie médiatique a secoué le continent : Hugo Broos, sélectionneur de l’Afrique du Sud, a lancé une phrase qui résonne comme une véritable gifle envers le pays hôte, le Maroc. Sans détour, le technicien belge a exprimé un profond malaise après avoir vu des supporters entrer gratuitement dans un stade lors d’un match des Bafana Bafana. « Lorsque les fans sont entrés sans payer, mon épouse a eu peur pour sa sécurité », a-t-il lâché, une déclaration qui n’a pas tardé à devenir virale. Plus encore, Broos a affirmé ne pas ressentir « l’atmosphère d’une Coupe d’Afrique des Nations », remettant directement en cause l’ambiance, l’organisation et la perception internationale de la compétition dans le royaume chérifien. Dans un tournoi censé incarner la grandeur du football africain, la phrase du Belge tombe comme une flèche en plein cœur.
Cette déclaration, au-delà de sa violence symbolique, intervient dans un contexte sensible où le Maroc, pays organisateur, mise énormément sur cette édition pour affirmer sa puissance sportive et diplomatique. Depuis le début du tournoi, médias marocains et internationaux louaient la qualité des infrastructures, des stades, de la logistique et de la présence populaire. Mais Broos, fort de son expérience – lui qui a remporté la CAN 2017 avec le Cameroun – oppose une lecture aux antipodes de la narration officielle. Pour lui, l’ambiance manque de souffle, de tension sportive, d’âme. Ses propos laissent entendre que le décor impressionne, mais que le ressenti, l’émotion collective, le frisson populaire ne sont pas au rendez-vous. En d’autres termes, selon le coach sud-africain, cette CAN serait spectaculaire à l’œil, mais creuse dans l’expérience humaine.
S’il s’agit d’un simple ressenti personnel, ou d’un message stratégique destiné à galvaniser ses propres joueurs, la question reste ouverte. Toutefois, la sortie de Broos tombe au moment où le Maroc est déjà sous pression après un nul compliqué face au Mali, qui a déclenché de vives critiques contre Walid Regragui. Dans cette atmosphère électrique, ses propos risquent d’être interprétés comme une humiliation diplomatique autant que sportive. Reste à observer la réaction de l’opinion marocaine, des autorités et du public africain : la CAN n’a pas encore atteint son apogée, mais elle semble déjà produire sa première véritable controverse extra-sportive. Une phrase, un constat, et la compétition pourrait être en train de changer de visage.
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