Luca Zidane – Algérie : L’Algérie a démarré sa Coupe d’Afrique des Nations 2025 sur une note convaincante, marquée par la victoire 3–0 contre le Soudan, mais surtout par une décision qui a animé tous les débats : la titularisation de Luca Zidane. Un choix déroutant pour certains, justifié pour d’autres, et dont l’explication arrive enfin à travers la voix d’Ibrahim Chaouch, analyste sportif et fin connaisseur de l’équipe nationale. Selon lui, l’évolution tactique du football moderne impose un prérequis devenu incontournable : un gardien capable d’assurer la relance propre au pied, d’aider son bloc défensif à sortir sous pression et de participer pleinement à la construction du jeu. « Le football actuel exige un gardien qui sait jouer avec ses jambes », insiste-t-il, rappelant que Zidane, en plus de ses réflexes, possède cette qualité rare chez les portiers africains : la sérénité balle au pied. Un détail technique qui transforme la philosophie de Vladimir Petkovic en réalité sur le terrain.
Dans son analyse, Chaouch souligne également que la solidité défensive observée ne doit rien au hasard. Rafik Belghali et Rayan Aït-Nouri, mobiles et disciplinés sur les côtés, ont apporté leur part dans la structure, tandis que la paire centrale Ramy Bensebaïni – Aïssa Mandi s’est appuyée sur les années de vécu, de complicité et d’automatismes accumulés. Un socle qui permet à Petkovic d’installer un plan de jeu où la première passe est propre, où l’équipe peut aspirer l’adversaire avant de lancer ses transitions rapides. À travers cette lecture, l’Algérie se découvre une identité nouvelle : moins explosive qu’en 2019, mais plus réfléchie, plus contrôlée, et certainement plus capable d’étouffer les rencontres plutôt que de les subir.
Le seul vrai point de discussion concerne l’animation offensive et le choix qui a pris tout le monde à contre-pied : la titularisation de Farès Chaïbi au détriment d’Ibrahim Maza. « Tout le monde attendait Maza, mais Petkovic a préféré Chaïbi parce qu’il défend mieux », tranche Chaouch. Autrement dit, c’est un match d’équilibre avant tout, où le sélectionneur a priorisé les courses défensives, le bloc médian compact et les retours en transition, plutôt que la touche créative du jeune milieu de Bayer Leverkusen. Un choix qui peut sembler frileux, mais qui illustre parfaitement la volonté du Suisse : rentrer dans la compétition avec sécurité, installer une base, puis libérer le talent au fil du tournoi. Une lecture qui, à la lumière du score final, lui donne raison… mais qui ouvre aussi une question brûlante : jusqu’à quand pourra-t-il se priver de Maza, alors que le Maroc et les favoris observent ?
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