À vingt-quatre heures d’un rendez-vous déjà capital, l’Algérie entre dans la dernière ligne droite de sa préparation. Demain à Rabat, les Verts croiseront le fer avec le Burkina Faso, un adversaire qu’aucun membre du vestiaire ne prend à la légère. Dans ce contexte d’exigence et de vigilance, le gardien Luca Zidane, titulaire face au Soudan et auteur d’une parade décisive en première période, a pris la parole pour rappeler l’état d’esprit qui anime le groupe. Ses mots, mesurés mais fermes, s’inscrivent dans une dynamique : celle d’un collectif qui veut confirmer et, surtout, prouver qu’il n’est pas venu au Maroc pour observer.
Interrogé par la chaîne officielle de la Fédération algérienne de football, le portier du Granada CF a d’abord posé le décor : « nous nous préparons bien, nous avons effectué une bonne séance d’entraînement et nous en ferons encore une pour être prêts ». Cette phrase résume une réalité simple : l’Algérie ne veut rien laisser au hasard. Après un succès inaugural convaincant face au Soudan (3-0), où le bloc défensif a fait preuve de maîtrise malgré quelques flottements, la sélection de Vladimir Petković sait que le deuxième match peut être un tournant. Une victoire demain signifierait probablement la qualification en huitièmes dès la deuxième journée, et offrirait au staff le luxe de gérer la rotation face à la Guinée équatoriale – une donnée stratégique majeure dans un tournoi compact.
Mais Zidane n’a pas masqué le respect que son vestiaire porte au Burkina Faso. Les Étalons ont réalisé une remontée impressionnante pour battre la Guinée équatoriale (2-1), et possèdent des individualités capables de faire basculer un match à elles seules. « Nous savons que c’est une bonne équipe, mais nous devons aller chercher les trois points », a-t-il insisté. Entre lignes, un message : ne pas tomber dans l’excès d’enthousiasme, garder la tête froide, et aborder ce duel avec un mélange de caractère et de lucidité. Dans le groupe, l’heure est à la concentration. Les cadres préparent le terrain, les jeunes attendent leur moment, et l’ensemble paraît animé par une certitude : la CAN se gagne aussi dans ces matchs-charnières où aucune erreur n’est permise.
Demain, au stade Moulay Hassan, il ne s’agira pas seulement de jouer. Il faudra s’imposer — psychologiquement, tactiquement, et collectivement. Zidane l’a dit sans le dire : le plus dur commence maintenant.































