À l’approche du choc très attendu entre l’Algérie et le Burkina Faso, comptant pour la deuxième journée de la phase de groupes de la CAN 2025, le sélectionneur national Vladimir Petkovic s’apprête à procéder à plusieurs ajustements tactiques importants. Selon le journaliste Hafid Derradji, trois changements majeurs seraient envisagés dans le onze de départ des Verts, une décision qui ne manque pas de faire réagir les observateurs et les supporters.
D’après les informations relayées, Ramiz Zerrouki devrait remplacer Ismaël Bennacer au milieu de terrain, Adem Zorgane prendrait la place de Farès Chaïbi, tandis que Jaouen Hadjam serait titularisé au poste de latéral gauche à la place de Rayan Aït Nouri. Trois modifications qui traduisent la volonté du sélectionneur d’apporter plus d’équilibre et de fraîcheur à son équipe face à un adversaire réputé pour son intensité physique.
Zerrouki pour rééquilibrer le milieu
Le remplacement potentiel de Bennacer par Zerrouki est sans doute le choix le plus débattu. Bennacer, malgré son expérience et sa qualité technique indéniable, n’a pas affiché son meilleur visage lors du dernier match. Petkovic pourrait ainsi opter pour Zerrouki afin d’apporter davantage de rigueur défensive et de stabilité dans l’entrejeu. Le milieu de terrain de Feyenoord est reconnu pour son volume de jeu, sa capacité à récupérer les ballons et à assurer une première relance propre, des qualités précieuses face au milieu burkinabè, connu pour son impact et son agressivité.
Zorgane pour plus d’intensité
Le choix d’Adem Zorgane à la place de Farès Chaïbi s’inscrit dans la même logique. Si Chaïbi apporte créativité et finesse technique, Zorgane offre quant à lui une intensité constante, une discipline tactique et une capacité à répéter les efforts sur 90 minutes. Face aux « Étalons », Petkovic semble privilégier un profil travailleur, capable de presser haut et de fermer les espaces, afin de limiter les transitions rapides adverses.
Hadjam plutôt qu’Aït Nouri : un choix stratégique
Enfin, le remplacement de Rayan Aït Nouri par Jaouen Hadjam pourrait surprendre, tant l’ex latéral de Wolverhampton est apprécié pour ses qualités offensives. Toutefois, ce choix peut s’expliquer par des considérations tactiques. Hadjam présente un profil plus défensif et plus discipliné dans son couloir, ce qui pourrait s’avérer crucial face aux ailiers rapides du Burkina Faso. Petkovic chercherait ainsi à sécuriser son flanc gauche, quitte à sacrifier une partie de l’apport offensif.
Un message fort envoyé au groupe
Au-delà des aspects purement tactiques, ces changements envoient un message clair à l’ensemble du groupe : aucune place n’est acquise. Le sélectionneur suisse montre qu’il n’hésite pas à faire tourner et à s’adapter en fonction des adversaires et des états de forme. Une approche pragmatique qui pourrait s’avérer payante dans une compétition aussi exigeante que la CAN.
Le match face au Burkina Faso s’annonce en tout cas comme un véritable test pour les Verts. Entre ajustements tactiques, gestion de l’effectif et pression du résultat, Vladimir Petkovic joue une carte importante pour la suite du tournoi. Reste à savoir si ces trois changements porteront leurs fruits sur le terrain et permettront à l’Algérie de franchir un pas décisif vers la qualification.

































