La Coupe d’Afrique des Nations 2025 n’a pas attendu pour livrer sa première image forte : celle d’Riyad Mahrez, en pleine page d’un média international. Au lendemain de la victoire nette de l’Algérie contre le Soudan (3–0) à Rabat, le média britannique The Touchline | 𝐓 a choisi de consacrer sa une au capitaine des Verts avec un titre limpide : “Algeria open AFCON with statement win.” Si le football africain souffre parfois d’un déficit de visibilité hors du continent, cette couverture est un rappel brutal : la CAN demeure un événement mondial, et Mahrez, lui, reste un nom qui attire les projecteurs.
Ce choix éditorial n’est pas anodin. En signant un doublé décisif pour lancer la campagne algérienne, Mahrez a confirmé qu’il appartient toujours à cette caste rare de joueurs capables de dicter le tempo d’un tournoi. Peu importe que son quotidien se déroule désormais sous les couleurs d’Al-Ahli Saudi FC : la constance, elle, n’a pas changé. Ce que The Touchline a saisi, c’est cette permanence. Ce moment où un joueur dont certains avaient peut-être oublié la dimension continentale rappelle à toute l’Europe – et au-delà – qu’il reste une valeur sûre. L’Algérie, en difficulté lors de ses dernières apparitions continentales, avait besoin d’un symbole. Mahrez en a fait un acte. Ce doublé n’est pas seulement un fait statistique, il est un récit : celui du retour des Verts sur le devant de la scène.
Ce que révèle aussi cette couverture, c’est le basculement d’une perception. Longtemps, l’histoire de l’Algérie a été racontée à travers le prisme collectif, des émotions populaires, des tribunes. Ce matin-là, c’est un visage qui porte la narration. Mahrez incarne le lien entre le football africain et son audience globale. The Touchline n’a pas mis l’Algérie parce qu’elle a gagné, mais parce qu’elle a gagné avec Mahrez. Une nuance qui dit l’essentiel : les Verts possèdent un ambassadeur dont la portée excède le cadre national. La CAN 2025 ne fait que commencer, mais elle a déjà trouvé sa première image iconique. Si l’Algérie veut aller loin, elle sait désormais une chose : le monde regarde. Et il a vu Riyad Mahrez ouvrir la marche.
































