La victoire nette de l’Algérie face au Soudan (3-0) lors de son entrée en lice à la CAN 2025 ne s’est pas seulement traduite par trois points précieux. Elle a surtout livré une première photographie claire des forces en présence et de l’équilibre recherché par Vladimir Petkovic. À travers les notes attribuées aux joueurs, une hiérarchie se dessine déjà, révélatrice d’un collectif globalement maîtrisé, mais encore perfectible. L’Algérie a dominé, sans toujours accélérer, en s’appuyant sur ses leaders offensifs et sur une organisation suffisamment solide pour éviter toute mauvaise surprise.
Devant, les plus hautes notes reviennent logiquement aux hommes qui ont fait basculer la rencontre. Riyad Mahrez et Mohamed Amine Amoura, notés 8,5, ont incarné la différence technique et la justesse dans les trente derniers mètres. Le capitaine a dicté le tempo, alternant gestion et fulgurances, tandis qu’Amoura a confirmé son efficacité et son sens du déplacement. Baghdad Bounedjah, crédité d’un 8, a joué son rôle avec intelligence, pesant sur la défense et participant activement au jeu sans forcément monopoliser la lumière. Juste derrière, Farès Chaïbi, noté plus sévèrement, a soufflé le chaud et le froid, oscillant entre bonnes intentions et imprécisions, dans un registre pourtant essentiel à l’équilibre du système.
Au milieu et derrière, les notes traduisent une prestation sérieuse mais sans éclat excessif. Hicham Boudaoui (8) a apporté le volume et l’impact attendus, se montrant précieux à la récupération, alors qu’Ismaël Bennacer, noté plus bas, a semblé gérer son match avec retenue, sans chercher à forcer le jeu. Sur les côtés, Rayan Aït-Nouri et Rafik Belghali ont livré une copie correcte, avec une implication offensive mesurée et une vigilance défensive constante. Dans l’axe, Aïssa Mandi (7) et Ramy Bensebaïni (6,5) ont assuré l’essentiel, tandis que Luca Zidane (7,5) a répondu présent lorsqu’il a été sollicité, offrant une sérénité bienvenue pour une première sortie. Cette grille de lecture confirme une chose : l’Algérie a posé des bases solides, sans encore atteindre son plafond. Une marge de progression assumée, qui pourrait devenir un atout au fil de la compétition.
































