L’Algérie aurait pu ajouter une nouvelle œuvre d’art à son récital offensif lors de son match face au Soudan à la CAN 2025. À la 72e minute de jeu, Mohamed Amoura est passé tout près d’inscrire l’un des plus beaux buts de la rencontre, mais le sort en a décidé autrement. Le poteau gauche du gardien soudanais est venu anéantir ce qui aurait pu être un but somptueux, symbole de la domination algérienne.
L’action démarre sur un corner parfaitement exécuté par Ismaël Bennacer. Positionné côté droit, le milieu algérien dépose le ballon avec précision dans la surface adverse, cherchant une solution rapide plutôt qu’un centre aérien classique. La défense soudanaise, déjà sous pression depuis de longues minutes, peine à se dégager et laisse traîner un ballon mal repoussé aux abords de la surface.
À l’affût, Mohamed Amoura surgit. Sans chercher à contrôler ou à bloquer la balle, l’attaquant algérien déclenche une frappe instantanée du pied droit. Un geste pur, instinctif, qui témoigne de sa confiance et de sa lecture du jeu. Le ballon fuse, rasant le sol, et prend la direction du poteau gauche. Le gardien soudanais, totalement battu sur l’action, ne peut qu’observer la trajectoire, conscient que le sort de l’action ne dépend plus de lui.
Mais dans un cruel scénario, le ballon vient s’écraser sur le montant avant de revenir dans le jeu. Le stade retient son souffle, puis laisse échapper un murmure de frustration, tant l’action semblait promise à une issue favorable. Amoura, incrédule, se prend la tête à deux mains, conscient d’être passé à quelques centimètres d’un but exceptionnel.
Cette action symbolise parfaitement la prestation d’Amoura durant cette rencontre. Très mobile, généreux dans l’effort et constamment en mouvement, l’attaquant a multiplié les appels et les prises de risque, mettant à rude épreuve la défense soudanaise. Ce poteau, bien que frustrant, ne vient en rien ternir son impact sur le jeu collectif des Fennecs.
Pour l’Algérie, ce fait de jeu illustre une domination presque totale en seconde période. Maîtrise du ballon, pressing haut et variété dans les animations offensives ont permis aux hommes de Vladimir Petkovic d’installer durablement le danger dans le camp adverse. Il ne manquait qu’un brin de réussite pour alourdir le score et récompenser la qualité du jeu proposé.
Dans une compétition comme la CAN, où chaque détail compte, ce genre d’action rappelle que le football peut parfois être cruel, même lorsque tout est bien exécuté. Mais elle envoie aussi un message positif : l’Algérie se crée des occasions, ose des frappes, et possède des joueurs capables de tenter l’exceptionnel.
Si Amoura n’a pas trouvé le chemin des filets sur cette action, son audace et sa spontanéité laissent présager de belles choses pour la suite du tournoi. Et nul doute que, tôt ou tard, la réussite finira par accompagner un joueur aussi inspiré.
































