Algérie – CAN : La désignation de l’arbitre gabonais Pierre Atcho pour diriger la rencontre entre l’Algérie et le Soudan, en ouverture de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2025 au Maroc, n’a pas tardé à susciter des réactions. À la veille de cette entrée en lice capitale, le débat s’est rapidement déplacé du terrain vers le corps arbitral, réveillant de vieux souvenirs encore présents dans les esprits. Pour de nombreux observateurs algériens, ce choix n’est pas neutre et s’inscrit dans un contexte jugé sensible, tant l’arbitrage occupe une place déterminante dans les matchs à fort enjeu, particulièrement lors des premières journées d’un tournoi continental.
Parmi les voix qui se sont exprimées, celle de l’ancien arbitre international algérien Salim Oussaci a résonné avec une franchise assumée. Fort de son expérience des joutes africaines, il a estimé que cette désignation pouvait être perçue comme une provocation, rappelant l’existence d’antécédents entre l’Algérie et cet arbitre. Selon lui, ces précédents avaient déjà conduit la Fédération algérienne à signaler officiellement ses réserves aux instances compétentes par le passé. Sans remettre en cause les compétences techniques de l’arbitre, Oussaci pointe surtout le facteur psychologique : dans une CAN où la pression est maximale dès le premier match, le moindre doute autour de l’arbitrage peut peser sur le déroulement d’une rencontre et sur la sérénité des joueurs.
Pour autant, l’ancien officiel appelle à la lucidité et à la maîtrise. Il insiste sur la nécessité pour les hommes du sélectionneur de l’Algérie, Vladimir Petkovic, de rester concentrés exclusivement sur le jeu lors de cette CAN, sans se laisser détourner par des éléments extérieurs. La clé, selon lui, réside dans la gestion émotionnelle : imposer le rythme, éviter les contestations inutiles et faire preuve de maturité collective. Dans un match d’ouverture souvent piégeux, l’Algérie devra faire parler son expérience et son organisation pour prendre le dessus sportivement, indépendamment des décisions arbitrales. Ce débat, aussi légitime soit-il, rappelle une réalité bien connue du football africain : gagner, c’est aussi savoir s’adapter au contexte. À Rabat, les Verts sont attendus sur leur capacité à transformer cette tension périphérique en énergie positive, afin de lancer leur CAN sur des bases solides et éviter que l’arbitrage ne devienne le sujet central d’un match qui doit avant tout se jouer sur le terrain.
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