À quelques heures du coup d’envoi de la Coupe d’Afrique des Nations 2025, Vladimir Petkovic affiche un calme maîtrisé et une détermination assumée. Nommé sélectionneur de l’équipe nationale d’Algérie avec la mission délicate de relancer une sélection meurtrie par deux éliminations précoces consécutives, le technicien suisse aborde cette CAN sans tapage médiatique, mais avec une vision claire. Travail, discipline, cohésion et confiance sont les piliers sur lesquels il veut bâtir cette nouvelle aventure africaine.
Pour sa première CAN à la tête des Verts, Petkovic sait que l’attente est immense. L’Algérie reste une nation majeure du football africain, mais elle sort de deux tournois continentaux très décevants. Conscient de ce contexte, l’ancien sélectionneur de la Suisse insiste sur la nécessité de regarder vers l’avant. « Le passé est une expérience, pas un poids », martèle-t-il, dans un entretien accordé au site officiel de la CAF, refusant de laisser les échecs récents freiner l’élan de son groupe.
Le tirage au sort a placé l’Algérie dans un groupe relevé, composé du Soudan, du Burkina Faso et de la Guinée équatoriale. Un groupe loin d’être simple, comme le reconnaît volontiers Petkovic. « C’est un groupe intéressant et très compétitif. Les styles sont différents et chaque équipe a ses qualités », analyse-t-il. Le sélectionneur algérien insiste particulièrement sur le respect à accorder aux adversaires, rappelant que la CAN est une compétition imprévisible, où les surprises sont fréquentes.
Concernant le Soudan, premier adversaire des Verts, Petkovic évoque une équipe bien organisée, athlétique et capable de poser des problèmes avec le ballon. Le Burkina Faso, selon lui, figure parmi les favoris du groupe, fort de joueurs expérimentés et habitués aux grandes compétitions. Quant à la Guinée équatoriale, elle reste un souvenir douloureux pour l’Algérie, qui avait été éliminée par cette sélection lors d’une précédente CAN. Autant d’éléments qui imposent une préparation minutieuse et une concentration maximale.
Interrogé sur les clés pour enfin franchir le premier tour, Petkovic reste fidèle à sa ligne directrice : le travail quotidien et la gestion du présent. « Il faut vivre aujourd’hui et préparer demain », répète-t-il. Pour lui, la réussite passera par la capacité des joueurs à rester concentrés, à progresser match après match et à ne pas se laisser envahir par la pression extérieure.
Sur les ambitions de l’Algérie dans cette CAN, le sélectionneur se montre confiant sans verser dans l’excès. « Nous avons les moyens de nous qualifier pour le deuxième tour », affirme-t-il, précisant que son rôle est avant tout de transmettre cette conviction à ses joueurs. Petkovic croit profondément au potentiel de son groupe, qu’il estime capable de produire un football solide et cohérent.
Cette CAN 2025 marque également une première pour Petkovic sur le continent africain, après avoir disputé un Euro et une Coupe du monde avec la Suisse. Une nouveauté qu’il aborde avec respect et curiosité. « Le football africain est de très haut niveau », souligne-t-il, rappelant que les joueurs africains évoluant en Europe rivalisent sans complexe avec les meilleurs.
Quant aux favoris du tournoi, le technicien suisse reste prudent. S’il reconnaît un léger avantage au Maroc, pays hôte et demi-finaliste du dernier Mondial, il estime que cinq ou six sélections peuvent légitimement viser le titre. « La CAN est une compétition à surprises », rappelle-t-il, citant l’exemple de la Côte d’Ivoire, sacrée contre toute attente lors de la dernière édition.
Mais au-delà des considérations tactiques et des pronostics, Vladimir Petkovic veut surtout adresser un message fort aux supporters algériens. « Promettre, c’est simple : nous allons tout donner. Nous serons fiers de porter le maillot de l’Algérie », assure-t-il. Une promesse de combativité et d’engagement total, destinée à réconcilier l’équipe avec son public.
Enfin, lorsqu’on lui demande ce qu’il aimerait lire dans les journaux à l’issue de la compétition, sa réponse résume parfaitement son état d’esprit : « Nous sommes fiers de vous ». Une phrase simple, mais lourde de sens, qui reflète l’objectif principal de Petkovic : redonner à l’Algérie une équipe digne de son histoire et capable de rassembler tout un peuple.



































