Le sélectionneur de l’Algérie, Vladimir Petkovic, souhaite laisser une empreinte positive lors de la CAN 2025, actuellement en cours au Maroc. Avec pour objectif premier de franchir le cap du premier tour, le Bosnien entend ensuite aborder les phases éliminatoires avec ambition afin de prolonger le parcours des « Verts » dans ce tournoi continental. Pour Petkovic, c’est un véritable test : rivaliser avec les exploits de ses prédécesseurs, notamment le regretté Abdelhamid Kermali, victorieux en 1990 en Algérie, et Djamel Belmadi, sacré en Égypte en 2019. Le technicien étranger ambitionne ainsi de renforcer le rôle et la crédibilité des entraîneurs étrangers à la tête de l’équipe nationale.
Plusieurs facteurs plaident en faveur de Petkovic pour mener à bien sa mission. Tout d’abord, l’effectif algérien se distingue par sa profondeur et sa richesse, combinant expérience et jeunesse. Les structures mises à disposition par la Fédération algérienne de football garantissent un environnement professionnel optimal. À cela s’ajoute l’ambiance positive qui règne au sein de l’équipe, renforcée par la qualification historique pour la Coupe du Monde 2026 après douze ans d’absence. Les victoires lors des récents matchs amicaux en Arabie Saoudite ont également consolidé la confiance de l’encadrement et des joueurs.
Un contexte favorable mais exigeant
Petkovic a soigneusement préparé ses joueurs à relever les défis de la compétition. Lors du dernier stage à Sidi Moussa, il a travaillé sur l’état d’esprit, la cohésion et la condition physique de ses éléments clés, en veillant à sélectionner ceux capables de s’adapter aux exigences du tournoi. Cette préparation vise notamment à éviter les erreurs observées lors des deux dernières éditions, en 2022 et 2024, où l’Algérie n’a pas franchi le premier tour, provoquant déception et critiques.
Le groupe algérien évolue dans le Groupe E, avec le Soudan, le Burkina Faso et la Guinée équatoriale. La première rencontre contre le Soudan, prévue ce mercredi, représente un premier test pour évaluer la synergie et la discipline tactique des joueurs. Le staff technique dispose d’informations précises sur les forces et faiblesses de chaque adversaire, un avantage stratégique pour aborder la compétition avec un plan clair.
Héritage des entraîneurs précédents
L’Algérie a connu le succès sous des entraîneurs locaux à plusieurs reprises, avec Kermali en 1990 et Belmadi en 2019. Petkovic ambitionne de rejoindre ces figures emblématiques en offrant une performance mémorable. Toutefois, l’histoire des techniciens étrangers aux commandes des Verts est contrastée. Certains, comme Lucien Leduc en 1968, Khalilou Zeitch en 2013 ou Lykens en 2017, ont connu des éliminations prématurées, parfois dès le premier tour. À l’inverse, d’autres comme le Russe Rogov en 1988 ont réussi à atteindre les phases finales, démontrant qu’un entraîneur étranger peut s’imposer s’il bénéficie d’un effectif compétitif et d’une préparation adaptée.
Pour Petkovic, la CAN 2025 représente donc un double enjeu : performer dans l’immédiat avec le groupe actuel et asseoir la crédibilité des entraîneurs étrangers au sein de l’équipe nationale algérienne. Les prochaines rencontres détermineront si le technicien bosnien parviendra à inscrire son nom aux côtés de ceux qui ont marqué l’histoire des Verts.

































