À deux jours de l’entrée en lice face au Soudan, l’équipe nationale algérienne avance dans une atmosphère de concentration maximale, loin du tumulte médiatique et des déclarations superflues. À Rabat, le sélectionneur Vladimir Petkovic a volontairement refermé les portes de ses séances, préférant le silence du travail à l’exposition publique. Un choix assumé, presque méthodique, qui traduit l’importance accordée à ce premier rendez-vous continental. Pour le technicien helvétique, cette rencontre inaugurale ne doit rien laisser au hasard : elle servira de révélateur immédiat sur l’état de maturité de son groupe et sur sa capacité à imposer son tempo dès les premières minutes de la compétition.
Depuis plusieurs jours, Petkovic affine ses derniers réglages en s’appuyant sur une analyse approfondie de l’adversaire. Le Soudan, dirigé par James Kwesi Appiah, ne fait pas partie des équipes les plus médiatisées du tournoi, mais il n’en demeure pas moins une formation disciplinée, compacte et difficile à manœuvrer. Les précédentes confrontations observées par le staff algérien, notamment lors de compétitions récentes, ont confirmé cette tendance : peu de fulgurances offensives, mais une organisation collective capable de neutraliser le jeu adverse. Conscient de cette réalité, le sélectionneur des Verts a multiplié les observations vidéo et les rapports de terrain afin de comprendre les mécanismes soudanais, notamment dans l’entrejeu et le repli défensif, là où se jouera l’équilibre du match. L’objectif est clair : éviter le piège d’un faux rythme et forcer l’adversaire à sortir de son bloc.
Sur le plan interne, la hiérarchie semble progressivement se dessiner. Les cadres habituels affichent une condition physique rassurante, tandis que certains profils émergents ont marqué des points lors des dernières séances. Le match d’application disputé avant le départ pour le Maroc a permis de valider plusieurs options, notamment dans l’animation offensive, où la mobilité et la vitesse seront essentielles pour désorganiser une défense regroupée. Petkovic devrait logiquement s’appuyer sur une structure défensive classique à quatre éléments, privilégiant la stabilité et la sécurité, tout en libérant davantage de solutions dans les couloirs et entre les lignes. Cette approche, plus pragmatique que spectaculaire, correspond à la philosophie du sélectionneur : contrôler le match, limiter les risques inutiles et frapper au moment opportun. À l’aube de cette CAN, l’Algérie se présente avec une préparation minutieuse et un plan clair. Reste désormais à traduire cette rigueur sur le terrain, dès mercredi, face à un adversaire qui n’a rien à perdre et tout à gagner.


































