À quelques heures du coup d’envoi de la CAN 2025, une question continue d’alimenter les débats au sein du public algérien : qui sera le gardien titulaire de l’équipe d’Algérie pour entamer la compétition face au Soudan à Rabat au Maroc ? Alors que la colonne vertébrale de l’équipe semble globalement stabilisée, le poste de dernier rempart demeure une zone d’incertitude majeure. La blessure de dernière minute d’Alexis Guendouz, qui faisait figure de choix numéro un dans l’esprit du sélectionneur, a rebattu les cartes au pire moment. Cette absence inattendue a privé Vladimir Petkovic d’une option qu’il jugeait fiable, l’obligeant à revoir en profondeur sa hiérarchie à quelques jours d’un rendez-vous continental capital. Depuis la retraite internationale de Raïs M’Bolhi, l’Algérie cherche désespérément une stabilité dans ses cages, sans jamais parvenir à installer un titulaire indiscutable sur la durée.
Dans ce contexte, trois profils se détachent, chacun avec ses arguments… et ses limites. Le cas d’Oussama Benbot apparaît, sur le papier, comme le plus rassurant. Habitué aux joutes africaines, fort de ses sacres continentaux avec l’USM Alger, il connaît parfaitement l’environnement marocain et la pression des matches à enjeu. Son expérience et son vécu dans des ambiances hostiles plaident clairement en sa faveur. Toutefois, son manque de références avec la sélection nationale, où il n’a disputé que quelques rencontres amicales, interroge au moment d’entrer dans une compétition aussi exigeante. À l’opposé, Luca Zidane séduit par son profil plus européen : titulaire régulier en Espagne, à l’aise dans le jeu au pied et déjà décisif lors de sa seule apparition internationale face à l’Ouganda. Mais son inexpérience du football africain et l’absence de vécu dans une CAN constituent un pari risqué pour un premier match officiel sous haute pression.
Reste enfin Anthony Mandrea, dont la situation est sans doute la plus délicate. Régulier en club cette saison, mais évoluant à un niveau inférieur, il traîne encore le poids de prestations passées jugées insuffisantes, notamment lors de la lourde défaite amicale contre la Suède. Si ses statistiques récentes sont honorables, elles ne suffisent pas à dissiper les doutes, surtout dans un contexte où la moindre erreur peut coûter cher. En interne, la concurrence est décrite comme saine et intense, sous l’œil attentif du staff technique et du nouvel entraîneur des gardiens. Mais cette émulation tardive reflète surtout une réalité préoccupante : à l’orée d’une CAN, l’Algérie avance sans certitude dans un poste clé. Le choix final de Petkovic, attendu à la dernière minute, pourrait peser lourd dès l’entrée en lice. Dans un tournoi où la solidité défensive conditionne souvent les ambitions, la réponse à cette question du gardien dépasse le simple débat technique : elle pourrait définir le visage des Fennecs pour toute la compétition.
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