À l’approche de l’entrée en lice du Algérie dans la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2025, le discours venu du camp soudanais se veut à la fois respectueux et ambitieux. Le sélectionneur James Kwesi Appiah n’a pas cherché à minimiser le poids de l’adversaire, reconnaissant la stature continentale de l’Algérie et la solidité d’une équipe habituée aux grands rendez-vous africains. Pour le technicien, les Verts restent une référence, un nom qui impose naturellement le respect sur le continent. Mais cette reconnaissance assumée ne signifie en rien une posture défensive ou résignée. Elle sert plutôt de point de départ à un discours lucide, centré sur la préparation et la volonté de hisser le Soudan au niveau des exigences imposées par une telle affiche.
Appiah a tenu à rappeler que son équipe ne se présente pas à cette CAN en simple figurante. Le Soudan s’est qualifié avec l’intention claire de démontrer qu’il dispose d’un groupe capable de rivaliser, au moins dans l’engagement et la discipline collective. Fidèle à sa philosophie, le sélectionneur soudanais a insisté sur l’importance du collectif, affirmant ne pas raisonner en termes de stars ou de statuts individuels. Pour lui, la valeur d’un joueur se mesure uniquement à ce qu’il apporte sur le terrain, dans l’effort, la concentration et le respect des consignes. Une approche pragmatique, souvent adoptée par les équipes dites outsiders, mais qui peut s’avérer redoutable dans un match d’ouverture où la pression repose davantage sur le favori que sur le challenger.
Cette confrontation inaugurale revêt donc un double enjeu. Pour l’Algérie, il s’agira d’assumer son rang et de confirmer, dès le premier match, les ambitions nourries autour de son projet sportif. Pour le Soudan, l’objectif sera de livrer une prestation pleine, sans complexe, capable de poser des questions à un adversaire supérieur sur le papier. Appiah l’a clairement exprimé : son équipe cherchera à donner le maximum pour offrir un match de qualité, convaincue que la CAN est une compétition où les certitudes peuvent vaciller rapidement. Dans un tournoi aussi exigeant, chaque détail compte, et une entame réussie peut transformer la perception d’un groupe tout entier. Mercredi, sur la pelouse, les discours laisseront place aux actes. Mais à travers ses déclarations mesurées et déterminées, le sélectionneur soudanais a déjà posé le cadre : respect de l’Algérie, confiance en son groupe, et volonté ferme de prouver que le Soudan mérite sa place parmi l’élite africaine.
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