La Coupe d’Afrique des nations a officiellement démarré, mais dès les premières rencontres, plusieurs dysfonctionnements viennent ternir l’image de la compétition. Malgré les consignes strictes émises par la Confédération africaine de football (CAF), des pointeurs laser ont de nouveau été observés dans les tribunes, notamment lors du match d’ouverture disputé au Maroc. Une situation préoccupante, tant pour la sécurité des joueurs que pour l’équité sportive.
Depuis plusieurs éditions, la CAF tente d’éradiquer l’utilisation des lasers au cours de la coupe d’Afrique, devenus un véritable fléau dans les stades africains. Ces dispositifs, souvent dirigés vers les visages des joueurs adverses, peuvent perturber la concentration, gêner les gardiens de but et, dans certains cas, présenter un risque pour la santé visuelle. Cette année encore, les règlements sont clairs : interdiction totale, sanctions à la clé. Pourtant, les images diffusées lors du match inaugural montrent que le problème persiste.
La répétition de ces incidents pose la question de l’efficacité des dispositifs de contrôle. Comment des lasers parviennent-ils à entrer dans des enceintes supposées être hautement sécurisées ? La responsabilité incombe-t-elle aux organisateurs locaux, aux services de sécurité, ou à un manque de coordination globale ? Autant de questions auxquelles la CAF devra rapidement répondre pour éviter une escalade des incidents.
À ces problèmes dans les tribunes s’ajoutent des difficultés logistiques en dehors des stades. Les fanzones, mises en place pour permettre aux supporters de suivre les matchs dans une ambiance festive, ont été fortement impactées par les récentes pluies qui se sont abattues sur le Maroc. Plusieurs espaces se sont transformés en zones boueuses, rendant l’accès difficile et les conditions peu adaptées à l’accueil du public.
Ces fanzones, censées être un atout majeur de l’organisation, se retrouvent ainsi au cœur des critiques. Pour de nombreux supporters, l’expérience promise n’est pas au rendez-vous. Entre glissades, chaussures couvertes de boue et manque d’aménagements adaptés, la frustration grandit, alors que la compétition vient à peine de commencer.
La CAF se retrouve donc face à un double défi : renforcer la sécurité dans les stades pour faire respecter ses propres règlements, et améliorer l’organisation périphérique afin d’offrir aux supporters une expérience digne d’un événement continental majeur. Car si la qualité du football reste au centre de l’attention, l’environnement global joue un rôle déterminant dans la réussite d’une CAN.
Alors que les prochains matchs s’annoncent décisifs, les instances africaines savent qu’elles n’ont plus beaucoup de marge d’erreur. La CAN est lancée, les projecteurs sont braqués, et chaque incident, aussi minime soit-il, est immédiatement amplifié.


































