La période actuelle n’a rien d’évident pour le crack de l’équipe nationale d’Algérie, Badredine Bouanani. À seulement 21 ans, l’international algérien traverse une phase charnière de sa jeune carrière, marquée par une frustration difficile à dissimuler. Non retenu dans la liste de Vladimir Petkovic pour la Coupe d’Afrique des nations, le joueur espérait au moins compenser cette déception par une dynamique positive en club. Or, la réalité allemande se montre tout aussi exigeante. Son entraîneur, Sebastian Hoeneß, a reconnu publiquement l’impact moral de cette non-sélection, soulignant une déception logique chez un joueur qui rêvait de défendre les couleurs de son pays sur la scène continentale. Mais derrière ce discours mesuré, la situation sportive interroge.
Car au-delà du ressenti, les faits sont têtus. Bouanani peine à s’imposer dans la rotation du VfB Stuttgart, où la concurrence est rude et le niveau d’exigence élevé. Le symbole le plus frappant reste sa non-utilisation totale lors du dernier match de Bundesliga face à TSG Hoffenheim : zéro minute disputée, malgré un scénario de rencontre qui aurait pu ouvrir une fenêtre. Ce constat illustre une tendance plus large. Depuis le début de la saison, le jeune Algérien enchaîne les apparitions sporadiques, souvent en sortie de banc, sans parvenir à s’installer durablement. Ce manque de temps de jeu a pesé lourd dans la décision du sélectionneur, qui a préféré s’appuyer sur des profils plus rodés et immédiatement performants pour occuper le couloir droit. Dans un contexte de compétition internationale, l’expérience et la régularité ont primé.
Pour autant, le discours tenu en interne se veut rassurant. Hoeneß appelle à la patience, rappelant qu’un joueur aussi jeune, découvrant un championnat aussi intense que la Bundesliga, ne peut brûler les étapes. Selon lui, cette période peut même devenir un levier de progression, à condition d’accepter le temps long. Bouanani, déjà privé de la CAN lors d’une précédente édition pour des raisons similaires, se retrouve confronté à une réalité exigeante : le talent ne suffit plus, seule la constance ouvre les portes. La situation reste sensible, mais pas irréversible. À ce stade de sa carrière, chaque entraînement, chaque opportunité, même minime, devient un test. Pour Bouanani, l’enjeu est clair : transformer cette frustration en moteur, afin que le banc ne devienne pas une habitude mais un simple passage obligé vers l’affirmation au plus haut niveau.
Lire aussi : En pleine CAN, un joueur de l’équipe d’Algérie signe un nouveau contrat !



































