La crise qui secoue la JS Kabylie prend une nouvelle ampleur. Au lendemain de la démission de Hakim Medane, directeur sportif du club, c’est désormais Karim Doudane, manager général de la JSK, qui a décidé de quitter ses fonctions. Une décision lourde de sens, intervenue dans un contexte sportif et institutionnel particulièrement tendu, et qui confirme l’existence d’un profond malaise au sein de l’un des clubs les plus emblématiques du football algérien.
La défaite concédée face à l’Entente de Sétif a visiblement agi comme un déclencheur. Ce revers, venu s’ajouter à une série de résultats négatifs, a mis en lumière les limites d’un projet sportif en perte de repères. Déjà fragilisée par des performances irrégulières, la JSK se retrouve aujourd’hui confrontée à une véritable hémorragie au niveau de sa direction, avec deux départs majeurs en l’espace de quelques heures.
Karim Doudane, longtemps considéré comme l’un des piliers de l’organigramme administratif et sportif du club, aurait pris sa décision après une longue période de réflexion. Manager général, il occupait un rôle central dans la gestion quotidienne de l’équipe, faisant le lien entre la direction, le staff technique et les joueurs. Son départ vient ainsi accentuer le vide laissé par Hakim Medane et laisse la JSK dans une situation d’incertitude totale à quelques semaines de l’ouverture du mercato hivernal.
Selon plusieurs sources proches du club, cette démission serait le résultat d’un profond désaccord sur la conduite du projet sportif et sur la manière dont la crise actuelle est gérée. Les tensions internes, les critiques incessantes des supporters et la pression médiatique auraient fini par rendre sa mission intenable. À cela s’ajoute un climat de défiance généralisé, nourri par l’absence de résultats et le manque de visibilité quant à l’avenir de l’équipe.
Sur le plan sportif, la JS Kabylie traverse une période noire. Les Canaris peinent à enchaîner les bonnes performances, affichant une fragilité inquiétante aussi bien défensivement qu’offensivement. Le vestiaire, lui aussi, semble affecté par cette instabilité au sommet, ce qui complique davantage la tâche du staff technique. L’entraîneur Josef Zinnbauer, déjà contesté, se retrouve désormais isolé dans un environnement devenu particulièrement hostile.
Le départ simultané du directeur sportif et du manager général pose de sérieuses questions sur la gouvernance du club. Qui prendra les rênes pour gérer le recrutement hivernal ? Qui sera chargé de rétablir une cohérence sportive et administrative ? Autant d’interrogations qui inquiètent les supporters, déjà lassés par des saisons marquées par l’instabilité et les crises à répétition.
Pour la JS Kabylie, l’urgence est désormais de colmater les brèches et de redonner un cap clair au projet. Sans une réaction rapide et structurée de la direction, la situation pourrait rapidement devenir incontrôlable. Plus qu’une simple crise de résultats, le club fait face à une remise en question profonde de son mode de gestion, avec l’obligation de tirer les leçons du passé pour espérer retrouver la sérénité et la compétitivité qui ont longtemps fait sa renommée.



































