Trois décisions qui ont
transformé la Coupe d’Afrique des Nations
De l’introduction des tirs au
but à la modification du calendrier, en passant par l’élargissement
du nombre de participants, plusieurs choix stratégiques ont
redéfini les règles de la compétition et contribué à accroître son
attractivité et son intensité.
L’introduction des tirs au but
(1980)
Jusqu’en 1980, les matchs à
élimination directe de la CAN ne se décidaient pas aux tirs au but.
En cas d’égalité, les rencontres étaient rejouées, comme ce fut le
cas lors de la finale de 1974 entre le Zaïre et la Zambie. La donne
a changé en 1980, lorsque les tirs au but ont été utilisés pour la
première fois lors de la demi-finale entre l’Algérie et l’Égypte.
Les Fennecs s’étaient alors imposés 4-2, ouvrant une nouvelle ère
dans la gestion des matchs décisifs. La première finale décidée aux
tirs au but eut lieu en 1982, lorsque le Ghana s’imposa face à la
Libye.
Le passage aux années
impaires (2013)
Autre tournant majeur : le
changement du calendrier de la compétition. Longtemps disputée les
années paires, la CAN entrait en concurrence directe avec la Coupe
du monde. En 2013, la CAF a décidé de déplacer la compétition aux
années impaires afin d’éviter ce chevauchement. Initialement prévue
en Libye, cette édition fut finalement organisée en Afrique du Sud
en raison du contexte sécuritaire.
L’élargissement à 24 équipes
(2019)
La CAN a connu une évolution
constante en termes de participation. De 4 équipes à ses débuts,
puis 8 en 1968, 16 en 1996, la compétition a franchi un cap décisif
en 2019 avec l’élargissement à 24 sélections. Ce format a permis
d’augmenter le nombre de matchs, d’offrir davantage de visibilité
aux nations émergentes et d’introduire plus de suspense grâce à la
qualification des meilleurs troisièmes pour les huitièmes de
finale.
Aujourd’hui, la Coupe d’Afrique des Nations
reflète l’évolution du football africain : plus inclusive, plus
compétitive et plus spectaculaire. À l’aube d’une nouvelle édition
au Maroc, il apparaît clairement que la CAN ne s’est pas construite
uniquement à travers les exploits sportifs, mais aussi grâce à des
décisions audacieuses qui ont façonné son identité moderne.