À seulement 17 ans, Dean Benamar a franchi un cap symbolique qui ne passe pas inaperçu dans les cercles du football algérien. Aligné d’entrée avec Crystal Palace lors d’une rencontre européenne, le jeune défenseur a goûté à un niveau d’exigence rarement accessible à cet âge. Utilisé sur le flanc gauche durant un peu plus d’une heure de jeu, il a livré une prestation sérieuse, sans éclat excessif mais avec cette maturité tranquille qui caractérise souvent les profils promis à une progression rapide. Dans un contexte où chaque minute compte pour un joueur en formation, cette titularisation constitue un signal fort : Benamar n’est plus seulement un espoir observé de loin, il entre progressivement dans le radar du haut niveau. Et forcément, en Algérie, cette apparition relance un dossier que la Fédération ne peut plus se permettre d’ignorer.
Car Dean Benamar incarne parfaitement cette nouvelle génération binationale qui grandit dans les académies anglaises, au contact d’un football structuré, exigeant et compétitif. Son profil de latéral gauche moderne, capable d’enchaîner les courses, de défendre en avançant et de s’intégrer dans un bloc collectif discipliné, correspond aux standards actuels du jeu international. À 17 ans, tout est encore perfectible, mais les bases sont là. Le voir évoluer sans complexe sur une scène continentale témoigne d’une confiance accordée par son club, et d’un potentiel que beaucoup de sélections aimeraient sécuriser très tôt. Dans ce contexte, l’Algérie n’a pas le luxe d’attendre. Le joueur n’a encore fermé aucune porte, mais l’histoire récente a montré que l’hésitation coûte cher quand les autres fédérations avancent vite, structurent leur discours et proposent un projet clair.
La balle est donc désormais dans le camp de la FAF. Convaincre Dean Benamar de s’inscrire durablement dans le projet algérien passera par des actes concrets : un suivi régulier, un dialogue transparent avec le joueur et son entourage, et surtout une vision sportive crédible. Il ne s’agit pas de promettre une place, mais de montrer un chemin. À l’heure où l’équipe nationale cherche à se renouveler intelligemment, intégrer progressivement des profils comme Benamar serait un investissement d’avenir. Son apparition avec Crystal Palace n’est peut-être qu’un premier pas, mais elle suffit déjà à envoyer un message clair : le talent est là, le timing est idéal, et l’Algérie ne peut pas se permettre de rester spectatrice. Si la FAF veut éviter de revivre des regrets connus, elle devra se montrer proactive, convaincante et rapide. Dean Benamar frappe à la porte, reste à savoir si quelqu’un répondra à temps.
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