Alors que la Coupe du monde 2030 se profile comme un événement historique, coorganisé par le Maroc, l’Espagne et le Portugal, la question du lieu de la grande finale continue d’alimenter les débats. Selon des informations relayées par le quotidien espagnol As, la FIFA aurait une préférence marquée pour l’Espagne, et plus précisément pour le stade Santiago Bernabéu, pour accueillir l’ultime match de la compétition.
Depuis l’officialisation de la candidature conjointe des trois pays, le Maroc et l’Espagne se livrent une bataille discrète mais intense pour obtenir l’honneur d’organiser la finale, symbole suprême de reconnaissance sportive et diplomatique. Si aucun choix officiel n’a encore été annoncé, plusieurs indices laisseraient penser que la balance penche actuellement en faveur de Madrid.
D’après As, l’un des arguments majeurs en faveur du Santiago Bernabéu réside dans les relations étroites entre Florentino Pérez, président du Real Madrid et propriétaire du stade, et Gianni Infantino, président de la FIFA. Ces liens institutionnels solides pèseraient lourd dans les discussions, dans un contexte où les relations humaines et politiques jouent souvent un rôle déterminant dans les grandes décisions du football mondial.
À cela s’ajoute le poids historique de l’Espagne dans le football international. Nation championne du monde en 2010, dotée d’infrastructures reconnues et d’une longue tradition d’organisation de grands événements, l’Espagne dispose d’un capital symbolique important. Le Santiago Bernabéu, fraîchement rénové, incarne cette puissance, tant par sa modernité que par son aura mondiale.
Un autre élément mis en avant concerne l’accueil, en novembre dernier, du premier match de NFL de la saison dans l’enceinte madrilène. Cet événement aurait fortement impressionné les instances internationales, démontrant la polyvalence du stade et sa capacité à accueillir des manifestations sportives de très grande envergure.
Face à cela, le Grand Stade de Benslimane, actuellement en construction près de Casablanca, peine encore à s’imposer dans l’opinion internationale. Bien que son projet soit spectaculaire, avec une capacité annoncée de 150 000 places, son principal atout reste pour l’instant sa dimension. Or, selon la presse espagnole, la FIFA privilégierait l’expérience, la logistique et l’héritage historique à la seule taille de l’infrastructure.
Cependant, cette lecture n’est pas unanimement partagée. Quelques mois auparavant, des médias espagnols avaient déjà évoqué une avance décisive du Bernabéu, une information rapidement démentie par Fouzi Lekjaa, président de la Fédération royale marocaine de football (FRMF). Le dirigeant marocain avait alors assuré que le Maroc disposait de solides arguments et que le stade de Benslimane était parfaitement en mesure d’accueillir la finale.
Cette divergence d’interprétation illustre ce que certains observateurs qualifient de “guerre de propagande” entre les deux camps, chacun tentant d’influencer l’opinion publique et les décideurs. Selon As, la FIFA ne trancherait définitivement qu’à la fin de l’année 2026, après la Coupe du monde organisée aux États-Unis, au Canada et au Mexique.
D’ici là, le suspense reste entier. Si l’Espagne semble aujourd’hui tenir la corde, le Maroc continue de croire en ses chances, porté par un projet ambitieux et une volonté affirmée de marquer l’histoire du football mondial.



































