À quelques jours du coup d’envoi de la Coupe d’Afrique des Nations 2025, le sélectionneur du Soudan, James Kwesi Appiah, fait face à un véritable casse-tête qui pourrait peser lourdement sur le parcours de son équipe. Malgré une préparation intensive menée à Doha, l’ombre d’un sérieux problème offensif continue de planer sur les “Faucons de Jediane”, appelés à disputer un tournoi relevé au Maroc.
L’élimination prématurée lors de la Coupe arabe a laissé des traces. Le Soudan y a affiché un visage peu rassurant, incapable de rivaliser sur le plan offensif et terminant dernier de son groupe avec un maigre point. Cette contre-performance a mis en lumière une difficulté persistante : l’incapacité à concrétiser les occasions et à peser réellement sur les défenses adverses.
Les chiffres sont particulièrement alarmants. En huit rencontres officielles récentes, réparties entre les qualifications africaines pour la Coupe du monde et la Coupe arabe, la sélection soudanaise n’a trouvé le chemin des filets qu’à une seule reprise. Un bilan qui traduit un manque criant de réalisme et une animation offensive trop stérile pour espérer rivaliser avec les meilleures nations du continent.
Conscient de l’urgence, Kwesi Appiah a décidé de prendre le problème à bras-le-corps. Lors du stage à Doha, une grande partie du travail a été consacrée aux attaquants, avec des séances spécifiques axées sur le positionnement, la finition et la prise de décision dans les trente derniers mètres. Le sélectionneur ghanéen espère notamment un réveil de son attaquant vedette Mohamed Abdelrahman, dont l’expérience pourrait être décisive, ainsi que le retour d’Aboubaker Issa, absent lors de la dernière compétition.
Parallèlement à l’aspect technique, Appiah tente aussi de renforcer la confiance mentale de ses joueurs. Il sait que la pression sera énorme lors de la CAN, surtout dans un groupe D particulièrement relevé, où le Soudan affrontera l’Algérie, la Guinée équatoriale et le Burkina Faso. Le match d’ouverture contre l’Algérie, prévu le 24 décembre, s’annonce déjà comme un test majeur pour jauger la capacité des Soudanais à élever leur niveau de jeu.
L’arrivée imminente de l’ensemble des joueurs professionnels évoluant à l’étranger devrait permettre au staff technique de peaufiner les derniers réglages. Après le départ de Doha vers Rabat, le Soudan disposera de quelques séances supplémentaires pour affiner sa préparation avant d’entrer dans le vif du sujet.
Pour le Soudan, cette CAN représente bien plus qu’une simple participation. Il s’agit d’une occasion de confirmer les progrès réalisés ces dernières années sur la scène continentale. Toutefois, sans une amélioration nette de l’efficacité offensive, l’aventure pourrait s’avérer courte. Les prochains jours seront donc décisifs pour Kwesi Appiah, déterminé à trouver la solution à la plus grande équation de son mandat.


































