À quelques jours du coup d’envoi de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2025, l’équipe d’Algérie a dû composer avec un contretemps aussi brutal qu’inévitable. Houssem Aouar, l’un des milieux les plus attendus de cette campagne continentale, a été contraint de quitter le rassemblement après des examens médicaux confirmant une blessure musculaire survenue à l’entraînement. Un coup dur pour Vladimir Petković, qui comptait sur l’expérience et la créativité du joueur d’Al-Ittihad pour stabiliser son entrejeu dans une compétition où la gestion des temps faibles est souvent décisive. Cette sortie forcée a rappelé la fragilité des équilibres à l’approche d’un tournoi majeur, où chaque absence peut rebattre les cartes. Mais fidèle à sa ligne de conduite, le sélectionneur n’a pas tardé à agir, privilégiant la continuité et la cohérence du projet plutôt que l’improvisation.
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Le choix de Himad Abdelli s’inscrit précisément dans cette logique. Auteur d’une saison solide avec le SCO d’Angers, le milieu de terrain de 25 ans a su s’imposer par sa régularité, son volume de jeu et sa capacité à s’intégrer dans différents systèmes. Sa convocation, saluée publiquement par son club, n’a rien d’un simple geste symbolique. Abdelli arrive avec la volonté de saisir une opportunité rare, conscient que la CAN représente bien plus qu’un tournoi : c’est un révélateur de statuts et un accélérateur de trajectoires. Son profil, moins médiatisé que celui d’Aouar mais plus ancré dans l’intensité et la discipline collective, offre à Petković une alternative crédible pour maintenir l’équilibre du milieu. Dans un groupe resserré où la complémentarité prime, cette intégration apparaît comme un ajustement mesuré plutôt qu’un pari risqué.
Placée dans un groupe relevé aux côtés du Burkina Faso, de la Guinée équatoriale et du Soudan, l’Algérie sait que la marge d’erreur sera réduite dès l’entame. Le calendrier impose un rythme soutenu, exigeant une gestion optimale de l’effectif et une capacité d’adaptation immédiate. Dans ce contexte, l’arrivée d’Abdelli symbolise une sélection qui avance avec pragmatisme, sans renier ses ambitions. À défaut de compenser poste pour poste l’absence d’Aouar, les Verts cherchent à préserver une identité fondée sur la solidarité et l’intelligence collective. La CAN débute dans l’incertitude, comme toujours, mais l’Algérie se présente avec un groupe réactif, prêt à absorber les aléas. Et pour Abdelli, l’heure est venue de transformer cette convocation inattendue en véritable point d’ancrage dans l’histoire récente des Verts.



































