À quelques jours de l’entrée en lice de l’Algérie à la CAN 2025, Vladimir Petkovic se retrouve confronté à un casse-tête qui dépasse le simple choix du onze de départ. Si la qualité individuelle du groupe ne fait aucun doute, l’état de forme réel de certains leaders suscite une vigilance accrue au sein du staff technique. Une situation qui oblige le sélectionneur à avancer avec prudence, tout en gardant l’ambition intacte.
Le rassemblement débute dans un contexte particulier, marqué par l’absence de rythme compétitif de cinq joueurs clés. Rayan Aït-Nouri, Samir Chergui, Houssem Aouar, Riyad Mahrez et Baghdad Bounedjah n’ont pas bénéficié d’une préparation optimale au cours des dernières semaines. Or, ces joueurs incarnent l’ossature de l’équipe, tant par leur expérience que par leur influence sur le terrain.
Le manque de temps de jeu n’est pas uniforme dans ses causes. Pour certains, comme Mahrez, Aouar et Bounedjah, l’arrêt des compétitions dans leurs championnats respectifs a créé une rupture brutale dans la dynamique. Pour d’autres, la situation est plus préoccupante. Aït-Nouri, par exemple, a été marginalisé dans les choix de son entraîneur en club, ce qui pose la question de son état de forme réel face à des adversaires africains réputés pour leur intensité. Samir Chergui, de son côté, revient tout juste d’une blessure musculaire, un type de pépin toujours délicat à gérer dans une compétition aussi dense.
Petkovic sait que la CAN ne pardonne pas les approximations physiques. Chaque match se joue à haute intensité, souvent dans des conditions climatiques exigeantes, et la moindre défaillance peut se payer cash. Le sélectionneur devra donc trouver le juste équilibre entre remise à niveau progressive et impératif de résultats immédiats. Une tâche d’autant plus complexe que le premier match contre le Soudan servira déjà de test grandeur nature.
Ce contexte oblige également à réfléchir à la gestion du groupe dans son ensemble. Faut-il s’appuyer immédiatement sur les cadres en manque de rythme, ou donner davantage de responsabilités à des joueurs plus affûtés mais moins expérimentés ? La réponse dépendra autant des données physiques que du ressenti du staff et des premières séances d’entraînement.
Au-delà du cas algérien, cette situation illustre une problématique récurrente du football moderne : la dépendance des sélections nationales aux calendriers des clubs et aux compétitions parallèles. Pour Vladimir Petkovic, la CAN 2025 commence avec un défi invisible mais fondamental. Sa capacité à le gérer pourrait bien conditionner le parcours des Fennecs dans cette compétition où chaque détail compte.


































