L’absence d’un match amical entre l’Algérie et l’Allemagne avant la Coupe du monde 2026 a laissé un goût d’inachevé chez de nombreux observateurs. Pendant plusieurs jours, cette hypothèse avait nourri les débats, tant elle symbolisait une forme de reconnaissance du statut retrouvé des Fennecs sur la scène internationale. Finalement, la réalité du calendrier et les choix stratégiques de la sélection allemande ont mis fin à cette perspective séduisante.
Du côté algérien, cette rencontre était perçue comme bien plus qu’un simple match de préparation. Elle représentait une occasion rare de se mesurer à l’une des nations les plus titrées du football mondial, dans un contexte compétitif mais sans la pression directe d’un tournoi officiel. Pour Vladimir Petkovic, encore en phase de construction avec son groupe, ce type d’affiche aurait permis d’évaluer la solidité défensive, la gestion du rythme et la capacité de son équipe à rivaliser avec une formation habituée aux joutes de très haut niveau.
L’Allemagne, de son côté, a fait un choix logique au regard de ses objectifs. En privilégiant un match contre le Ghana, adversaire africain au profil différent, la Mannschaft a opté pour une préparation ciblée, cohérente avec les défis qui l’attendent au Mondial. Dans ce contexte, l’Algérie s’est retrouvée victime collatérale d’un agenda déjà saturé, où chaque date est exploitée au maximum.
Cette non-rencontre rappelle aussi une vérité du football international : l’accès aux grandes affiches dépend autant du classement et du prestige que des opportunités logistiques. L’Algérie, malgré son histoire et son potentiel, doit parfois composer avec des contraintes qui limitent ses options. Cela n’enlève rien à ses ambitions, mais impose une certaine flexibilité dans le choix des adversaires.
Pour les supporters, la déception est réelle. Beaucoup espéraient revivre, même symboliquement, l’intensité du duel de 2014. Ce match avait marqué un tournant dans la perception du football algérien à l’échelle mondiale. Rejouer l’Allemagne plus de dix ans plus tard aurait permis de mesurer le chemin parcouru, de comparer deux générations et de raviver une mémoire collective encore très forte.
Malgré tout, l’avenir reste ouvert. La FAF continue d’explorer des pistes européennes, consciente que la diversité des styles est un atout majeur dans la préparation d’une Coupe du monde. Se confronter à des équipes du Vieux Continent, même moins prestigieuses que l’Allemagne, peut offrir des enseignements précieux.
En attendant 2026, l’Algérie a surtout un défi immédiat à relever : la CAN 2025. Cette compétition sera déterminante pour jauger le niveau réel des Fennecs et renforcer la cohésion du groupe. Elle permettra également de tester des joueurs dans un contexte de forte pression, proche de celui d’un Mondial. Si l’Allemagne ne figure pas sur la route de préparation, d’autres obstacles se dresseront, et c’est à travers eux que l’Algérie devra forger ses ambitions et affirmer sa crédibilité sur la scène internationale.


































