Ali Bencheikh a provoqué une véritable onde de choc dans le milieu du football africain après ses déclarations virulentes contre le président de la CAF, Patrice Motsepe. Connu pour son franc-parler, l’ancien international algérien n’a pas cherché à tempérer ses propos lors de son passage dans l’émission Al Majlis, préférant exposer sans détour son point de vue sur la situation actuelle du football continental.
Pour Bencheikh, le football africain traverse une période de stagnation, voire de régression, depuis l’arrivée de Motsepe à la tête de la CAF. Il estime que les décisions prises ces dernières années manquent de vision sportive et ne répondent pas aux besoins réels des sélections et des clubs africains. Le CHAN, qu’il considère comme un symbole de cette mauvaise gestion, est au cœur de son discours.
Selon lui, cette compétition souffre d’un manque d’adhésion de la part de plusieurs pays africains, qui peinent à y participer pour des raisons financières et organisationnelles. Le fait que certaines équipes dépendent du soutien du pays hôte pour assurer leur présence est, à ses yeux, une preuve flagrante des limites du modèle actuel. Bencheikh dénonce une CAF déconnectée des réalités économiques de nombreux pays du continent.
Mais au-delà des aspects logistiques, c’est la philosophie de gestion qui est pointée du doigt. Bencheikh reproche à Motsepe d’aborder le football africain comme un projet purement économique, sans accorder suffisamment d’importance à la dimension sportive et humaine. Il insiste sur le fait que le football africain ne peut pas être dirigé uniquement avec une logique de rentabilité ou d’image internationale.
Ces déclarations ont rapidement suscité des réactions contrastées. Certains observateurs partagent l’analyse de Bencheikh et estiment qu’il met en lumière des dysfonctionnements bien réels. D’autres, en revanche, jugent ses propos excessifs et estiment que la CAF a tout de même réalisé certains progrès sous la présidence de Motsepe.
Quoi qu’il en soit, cette sortie médiatique a relancé un débat crucial sur l’avenir du football africain. Elle pose la question de la compétence des dirigeants, de la pertinence des compétitions actuelles et de la nécessité d’une réforme en profondeur de la CAF. Une chose est certaine : les propos d’Ali Bencheikh ne laisseront pas indifférent et continueront d’alimenter les discussions dans les semaines à venir.



































