L’absence d’Amin Chiakha de la liste finale de l’équipe nationale d’Algérie pour la Coupe d’Afrique des Nations 2025 n’a surpris ni le staff technique ni les observateurs avertis. Si le jeune attaquant figurait parmi les profils suivis ces derniers mois, son rendement global n’a pas encore atteint le niveau d’exigence requis pour une compétition aussi relevée. Peu après l’annonce officielle, Chiakha a réagi à sa manière, sans déclaration tapageuse ni message polémique. Sur ses réseaux sociaux, il a publié une image forte : une photo de lui à genoux, les mains levées vers le ciel, dans une posture mêlant déception, introspection et foi. Un geste symbolique, qui traduit davantage un moment de réflexion personnelle qu’un sentiment d’injustice.
Cette réaction visuelle a rapidement suscité des commentaires contrastés. Certains y ont vu l’expression d’une frustration légitime, d’autres un aveu silencieux que le chemin reste encore long. Car au fond, la non-convocation de Chiakha s’inscrit dans une logique sportive cohérente. La CAN n’est pas un terrain d’apprentissage, mais un rendez-vous où l’instantané prime sur la projection. Le sélectionneur a clairement montré, dans ses choix, qu’il privilégiait les joueurs capables d’apporter une plus-value immédiate, tant sur le plan du rendement que de la maturité tactique. Dans ce contexte, Chiakha paie un manque de constance et une efficacité encore trop irrégulière pour prétendre à une place dans un groupe soumis à une pression maximale dès les matchs de poules.
Pour autant, cette absence ne constitue ni une condamnation définitive ni une porte définitivement fermée. Au contraire, elle peut servir de point de départ à une remise en question salutaire. Le message envoyé est clair : le potentiel seul ne suffit plus. Pour espérer revenir dans les plans de la sélection, Chiakha devra élever son niveau de jeu, s’imposer durablement en club et démontrer une capacité à faire la différence dans les moments clés. La concurrence en attaque est rude, et chaque place se gagne désormais au prix d’une régularité sans faille. La CAN 2025 se déroulera sans lui, mais l’histoire internationale de Chiakha reste à écrire. À condition de transformer cette déception en moteur, et non en frein. Car à ce niveau, seuls ceux qui savent répondre par le travail et la performance finissent par être rappelés.


































