Lors de sa conférence de presse au stade Nelson Mandela, Vladimir Petković a tenu à clarifier certains choix qui ont suscité interrogations et débats, notamment la présence de jeunes profils issus de la sélection A’ et l’absence de cadres expérimentés. Le sélectionneur a assumé une vision tournée vers l’anticipation et l’équilibre du groupe, rappelant que la CAN 2025 impose des choix parfois contre-intuitifs. « J’ai toujours imaginé que des joueurs qui sont bons en A’ comme Boulbina et Berkane, qui sont jeunes (2003) et qui brillent, puissent venir avec nous, d’autant qu’on peut avoir 28 joueurs », a-t-il expliqué. Derrière cette phrase, Petković confirme sa volonté d’ouvrir la porte à une nouvelle génération, non par effet de mode, mais parce que le format élargi lui permet d’intégrer des profils en devenir sans déséquilibrer l’ossature principale.
Le technicien a également tenu à poser un cadre strict concernant le processus de sélection, balayant toute idée d’improvisation. « Que ce soit clair, je n’ai pu prendre que les joueurs qui sont sur la liste élargie de 55. Je ne pouvais pas deviner que des joueurs allaient briller », a-t-il précisé, en référence notamment à Achraf Abbada, dont l’émergence récente a attiré l’attention. Petković assume ainsi une limite structurelle : le suivi se fait dans le temps, et la sélection ne peut pas répondre instantanément à chaque révélation tardive. Concernant Boulbina, le sélectionneur s’est montré particulièrement précis dans son analyse : « Boulbina a des caractéristiques un peu différentes des joueurs qu’on a. Il aime la profondeur et est efficace face au but ». Quant à Berkane, il a souligné une complémentarité intéressante : « Berkane aussi, mais en plus il joue bien dos au but. Il faut voir ce que ça donne en A ». Une projection mesurée, sans promesse hâtive.
En parallèle, l’absence de Nabil Bentaleb n’a pas échappé aux questions. Petković a répondu sans détour, revendiquant un choix purement sportif : « Pour Bentaleb, c’est un choix technique, d’autres joueurs me donnent satisfaction à sa place ». Une déclaration limpide, qui traduit une hiérarchie actuelle fondée sur le rendement et l’adéquation au projet. Le même raisonnement s’applique à Badredine Bouanani, également absent : « Même chose pour Bouanani, qui n’a pas beaucoup joué ces derniers temps et qui est victime de la concurrence ». À travers ces mots, Petković envoie un message clair : la CAN se prépare avec des joueurs compétitifs, en forme, et immédiatement opérationnels. L’expérience ne garantit plus une place, seule la cohérence collective prime.
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