L’USM Alger traverse une période délicate en interne, à l’approche d’un mercato hivernal qui s’annonce particulièrement mouvementé. Deux dossiers retiennent actuellement toute l’attention de la direction : ceux de Ghiles Guenaoui, natif de Tizi Ouzou, et Emmanuel Ernest, deux attaquants dont les situations illustrent un malaise plus profond au sein de l’effectif usmiste.
Le cas de Ghiles Guenaoui est devenu emblématique. Longtemps cantonné au rôle de remplaçant, l’attaquant n’a jamais réellement réussi à s’imposer comme un titulaire indiscutable, malgré des périodes encourageantes. Cette saison encore, son temps de jeu limité semble avoir pesé lourdement sur son moral. Le point de rupture serait intervenu après son absence forcée face au NC Magra en Coupe d’Algérie, due à une grippe.
De retour à l’entraînement, Guenaoui s’attendait logiquement à figurer dans le groupe pour le choc face à la JS Kabylie, club de sa ville Tizi Ouzou, d’autant plus que certains indices laissaient penser qu’il pouvait débuter la rencontre. Mais Abdelhak Benchikha en a décidé autrement, justifiant son choix par des considérations purement techniques. Une décision que le joueur aurait très mal digérée, au point de cesser de se présenter aux entraînements, traduisant un malaise profond et une volonté claire de quitter le club.
Face à cette situation, la direction de l’USMA ne souhaite pas céder à la pression. Hors de question de libérer Guenaoui à moindre coût. Saïd Allik, directeur général sportif, devrait engager des discussions dans les prochains jours afin de trouver une issue, que ce soit une réconciliation ou un départ négocié dans des conditions favorables au club.
Le dossier Emmanuel Ernest est, quant à lui, encore plus préoccupant. Depuis sa dernière apparition face au NC Magra, l’attaquant libérien n’a plus donné aucun signe de vie. Ni présence à l’entraînement, ni justification officielle. Une absence prolongée qui pourrait être assimilée à un abandon de poste, une faute grave aux yeux de la réglementation interne.
La direction envisage ainsi de recourir à un huissier de justice pour constater officiellement cette absence, une démarche qui ouvrirait la voie à une résiliation unilatérale du contrat. Il faut dire que le rendement d’Ernest, jugé très insuffisant depuis plusieurs mois, avait déjà conduit le club à envisager son départ lors du prochain mercato.
Ces deux situations s’ajoutent à d’autres dossiers sensibles, notamment celui d’Adem Alilet, qui refuse de prolonger son contrat. Autant d’éléments qui laissent présager un mois de janvier agité du côté de Soustara.
Pour Saïd Allik et son équipe dirigeante, l’enjeu sera de gérer ces tensions avec fermeté, tout en préservant la stabilité sportive du club. L’USM Alger n’a pas le droit à l’erreur, car au-delà des individualités, c’est l’équilibre du vestiaire et la cohérence du projet sportif qui sont désormais en jeu.



































