Longtemps au centre des débats, souvent contesté par une partie du public algérien, mais toujours défendu par ses entraîneurs : Ramiz Zerrouki reste un personnage singulier de l’équipe nationale. À 27 ans, le milieu de terrain aux 45 sélections traverse une période charnière de sa carrière. Pour la première fois depuis longtemps, il s’est confié ouvertement sur son parcours récent, ses difficultés et ses ambitions.
Formé à l’Ajax Amsterdam, Zerrouki avait connu une ascension régulière avec le FC Twente, avant de franchir un cap en rejoignant Feyenoord. Une aventure toutefois décevante, marquée par un manque de temps de jeu et une adaptation compliquée. Revenu à Twente après cette parenthèse difficile, il tente aujourd’hui de relancer sa carrière. Plus réservé que la moyenne, lui-même admet que son tempérament peut parfois constituer un frein dans un environnement nouveau. Pourtant, ses entraîneurs, eux, n’ont jamais cessé de croire en lui.
Le sélectionneur Vladimir
Petkovic l’a récemment défendu sans détour :
« On peut reprocher une
erreur à Zerrouki, mais jamais son attitude. Son investissement, sa
régularité, son sérieux… tout cela est irréprochable. C’est un
grand joueur, un professionnel exemplaire et un élément très
apprécié dans le groupe. »
Cette confiance totale explique pourquoi le milieu de terrain figure toujours parmi les cadres pressentis pour la CAN 2025, mais aussi pour la Coupe du Monde 2026. Deux rendez-vous majeurs susceptibles de changer la trajectoire de sa carrière.
Zerrouki ne cache d’ailleurs
pas ses ambitions. Interrogé sur son avenir aux Pays-Bas, il a
répondu clairement :
« Il me reste encore un
an de contrat avec Feyenoord… Oui, on verra bien. Je veux donner le
meilleur de moi-même cette saison. Ensuite, je me fierai à mon
instinct pour choisir ce qui sera la meilleure option pour moi.
»
Et il ajoute avec franchise
:
« Tous les footballeurs
aspirent à jouer à l’étranger, et c’est aussi mon cas. En fait, je
m’attendais à jouer hors des Pays-Bas l’été dernier, et cela allait
se faire. Mais j’ai ensuite reçu une offre de Twente, que j’ai
finalement choisie. »
Selon les informations disponibles, l’unique piste concrète cet été menait vers la Russie, où le CSKA Moscou envisageait un prêt. Une destination jugée peu convaincante, ce qui a conduit le joueur à privilégier la stabilité du championnat néerlandais.
Aujourd’hui, Zerrouki semble déterminé à reprendre sa marche en avant. Soutenu par son sélectionneur, conscient des attentes du public et animé par l’envie de franchir un nouveau palier, il cherche à redevenir un élément clé, capable d’impacter le jeu des Fennecs. La CAN 2025 pourrait être la scène parfaite pour rappeler pourquoi, malgré les critiques, il reste indispensable aux yeux de ceux qui travaillent avec lui au quotidien.



































