Le stade de Douera est aujourd’hui confronté à un problème majeur : la dégradation accélérée de sa pelouse. Ce phénomène, loin d’être purement esthétique, met en lumière l’importance d’un arrosage adéquat et d’une gestion professionnelle des terrains sportifs. La cause principale de cette dégradation est l’utilisation d’eau du robinet directement pour l’arrosage.
L’eau potable, traitée au chlore, est bénéfique pour la santé humaine mais nocive pour le gazon. Le chlore et d’autres agents chimiques présents dans l’eau agressent les racines du gazon, perturbent son développement et provoquent des zones sèches et jaunies. Cette détérioration compromet non seulement l’apparence du terrain mais aussi sa praticabilité pour les sportifs. Une pelouse en mauvais état peut augmenter le risque de blessures et nuire à la qualité des matchs.
Pour maintenir une pelouse saine, les professionnels recommandent l’usage d’eau de puits avec un pH basique. Cette eau doit être laissée à décanter dans de grands bacs afin que son pH se stabilise avant l’arrosage. Cette étape, souvent négligée, est cruciale pour assurer la résistance et la croissance harmonieuse du gazon. Arroser sans respecter ce processus revient à compromettre durablement la qualité du terrain, comme le montre aujourd’hui le stade de Douera.
La gestion d’une pelouse d’un stade ne se limite pas à l’eau utilisée. La fréquence des arrosages, la technique de distribution et la qualité du gazon sont des éléments tout aussi déterminants. Une pelouse mal entretenue se dégrade rapidement et devient difficilement récupérable. Les gestionnaires de stades doivent comprendre que l’entretien d’un terrain sportif est une discipline technique nécessitant expertise et rigueur.
Certains spécialistes vont jusqu’à comparer une pelouse mal entretenue à des pâturages : si les bonnes pratiques ne sont pas suivies, autant laisser les vaches brouter plutôt que d’espérer un terrain digne de la compétition. Cette image illustre parfaitement la fragilité d’un gazon lorsqu’il n’est pas traité selon les règles.
La situation du stade de Douera devrait inciter les responsables sportifs à revoir leurs méthodes. Investir dans des techniques d’arrosage adaptées et former le personnel à la gestion des pelouses ne se limite pas à un souci esthétique. Il s’agit de garantir la sécurité des joueurs, la qualité des matchs et la pérennité des infrastructures. L’avenir des terrains sportifs dépend d’une approche professionnelle et scientifique de leur entretien, et le stade de Douera en est aujourd’hui un exemple criant.



































