L’ancien international algérien Nordine Korichi a livré ses impressions sur le tirage au sort de la Coupe du Monde 2026, qui a placé l’Algérie dans le groupe J aux côtés de l’Argentine, de l’Autriche et de la Jordanie. Selon lui, ce tirage évoque fortement celui de 1982, lorsque l’Algérie s’était retrouvée dans un groupe piégeux avec l’Allemagne, le Chili et l’Autriche, et avait été victime de controverses historiques qui l’avaient privée de la qualification pour le second tour.
Dans un entretien accordé à Echourouk, Korichi a expliqué : « Contrairement à ce que certains pensent, notre groupe n’est pas insurmontable. La clé pour se qualifier est de battre l’Autriche. C’est à notre portée, il suffit que les joueurs soient à leur niveau sur la scène internationale. Si l’équipe parvient à s’imposer cinq buts à zéro contre l’Autriche, je serai l’homme le plus heureux du monde. »
L’ancien défenseur a également évoqué la confrontation avec l’Argentine, la comparant à son match historique contre l’Allemagne en 1982, où l’Algérie avait créé la surprise en s’imposant 2-1 grâce aux buts de Rabah Madjer et Lakhdar Belloumi. Selon Korichi, bien que Lionel Messi soit encore présent sur la scène internationale, son âge avancé et son niveau légèrement en baisse depuis le Mondial 2022 peuvent jouer en faveur de l’Algérie. « L’équipe actuelle possède suffisamment de jeunes talents pour relever le défi et provoquer la surprise, à l’image de notre exploit contre l’Allemagne », a-t-il affirmé.
Quant à la rencontre face à la Jordanie, Korichi la compare au match contre le Chili en 1982, où l’Algérie avait gagné 3-0 en première mi-temps. Il rappelle que le scandale du match Allemagne-Autriche avait modifié le sort de l’équipe algérienne et que cette fois, les Verts doivent capitaliser sur toutes les opportunités.
Sur la composition de l’équipe, Korichi estime que Vladimir Petkovic n’a pas encore trouvé sa formation idéale, mais qu’il dispose de nombreux joueurs talentueux et expérimentés, comme Riyad Mahrez, capables de faire la différence. Il souligne également l’importance d’un système de formation solide en Algérie, qui reste un point faible : « Pour rester compétitifs, il faut investir davantage dans le développement des jeunes joueurs sur le plan local, car ceux qui évoluent uniquement à l’étranger ne suffisent pas à assurer une progression durable. »
Enfin, Korichi adresse un message aux joueurs actuels : « C’est une opportunité unique de participer à une Coupe du Monde. J’ai moi-même joué en 1982 et 1986, et je sais à quel point c’est un moment précieux. Il faudra faire preuve de sacrifice et viser des résultats positifs pour aller le plus loin possible. »
Nordine Korichi reste ainsi une voix lucide et passionnée, mêlant souvenirs historiques et conseils avisés pour la nouvelle génération des Fennecs, appelés à écrire une nouvelle page glorieuse de l’histoire du football algérien au Mondial 2026.

































