Le match de Coupe arabe prévu cet après-midi entre l’Algérie et le Bahreïn a suscité une vague de réactions et d’analyses, mais l’une d’elles, signée du journaliste algérien Mustapha Ouail, a particulièrement retenu l’attention. Connu pour son franc-parler et son style incisif, souvent teinté d’ironie, Ouail n’a pas mâché ses mots en évoquant l’importance de cette rencontre. Dans une sortie qui a rapidement enflammé les réseaux sociaux, il a déclaré : « Si on ne gagne pas face au Bahreïn, il faudrait changer de domaine et se tourner vers le tennis de table ou la pétanque. »
Une phrase choc, volontairement provocatrice, mais qui reflète une forme d’exaspération partagée par une partie du public algérien. Ce match, attendu comme une formalité, porte en réalité une charge symbolique bien plus forte qu’il n’y paraît. La sélection engagée dans cette Coupe arabe n’a pas le droit à l’erreur aux yeux des supporters, et chaque faux pas est scruté, commenté, disséqué. La sortie d’Ouail ne fait donc qu’amplifier un sentiment déjà existant : celui d’une obligation morale de s’imposer.
Pour de nombreux observateurs, la déclaration du journaliste, bien que volontairement exagérée, illustre à quel point la pression qui entoure la sélection algérienne reste constante, quel que soit le contexte ou la compétition. Le Bahreïn n’est pas une grande puissance du football asiatique, mais il n’en demeure pas moins un adversaire discipliné, capable de poser des problèmes à ceux qui le sous-estiment. Pourtant, pour Ouail, l’Algérie se doit d’assumer son statut et d’imposer sa supériorité sans trembler.
Derrière l’humour acerbe de la phrase, on peut lire une inquiétude plus profonde : celle d’un football algérien qui peine à retrouver une forme de sérénité et de continuité. Les supporters oscillent régulièrement entre enthousiasme et frustration, souvent au gré des résultats, et ce type de déclaration vient nourrir cette tension. Ouail, journaliste depuis de longues années, connaît parfaitement la psychologie du public algérien et sait que ses mots toucheront là où la sensibilité est la plus forte.


































