L’enthousiasme des supporters algériens a atteint un niveau rarement vu ces dernières années juste après l’annonce du tirage au sort de la Coupe du monde 2026. En intégrant le groupe J, l’Algérie affrontera l’Argentine, championne du monde en titre, ainsi que l’Autriche et la Jordanie. Mais au-delà de la difficulté du groupe, un élément en particulier a alimenté l’optimisme populaire : la fameuse « malédiction du champion du monde ».
Ce phénomène, devenu presque une loi non écrite du football moderne, veut que le champion en titre soit éliminé dès la phase de groupes lors de la Coupe du monde suivante. Depuis l’édition 2002, rares sont les champions qui ont échappé à cette spirale négative. Les exemples sont nombreux : la France, sacrée en 1998, éliminée en 2002 ; l’Italie, championne en 2006, sortie au premier tour en 2010 ; l’Espagne, championne en 2010, balayée dès la phase de poules en 2014 ; et l’Allemagne, victorieuse en 2014, tombée au premier tour en 2018. Face à ces statistiques, les supporters algériens y voient un signe du destin.
Sur les réseaux sociaux, un véritable raz-de-marée de commentaires confiants a suivi le tirage. Beaucoup estiment que l’Argentine pourrait entrer à son tour dans cette liste noire, ouvrant ainsi des perspectives inattendues pour les Verts dès leur premier match. Pour beaucoup, cette rencontre inaugurale face à Messi et ses coéquipiers pourrait basculer dans l’histoire, non seulement pour l’Algérie, mais aussi comme nouvel épisode de cette malédiction planante.
Cependant, l’optimisme algérien ne s’explique pas uniquement par la superstition sportive. De nombreux observateurs jugent le groupe J équilibré, voire abordable. Si l’Argentine reste un géant, l’Autriche revient en Coupe du monde après 28 ans d’absence, tandis que la Jordanie découvre la compétition pour la première fois. Deux adversaires sérieux mais loin d’être intouchables. Ce mélange renforce la conviction que l’Algérie peut viser la qualification, surtout avec le format élargi de la compétition qui offre une place aux huit meilleurs troisièmes.
Le retour de l’Algérie en Coupe du monde après douze années d’absence ajoute un supplément d’âme à l’aventure. Les souvenirs de 2014 restent gravés dans les mémoires : un parcours héroïque, une qualification historique en huitièmes et une bataille épique contre l’Allemagne, seulement perdue après prolongation. Aujourd’hui, les supporters rêvent de revivre – et pourquoi pas dépasser – ce moment magique.
Ce rêve, certains le voient déjà s’esquisser à travers cette fameuse « malédiction du champion du monde ». Une croyance peut-être irrationnelle, mais profondément ancrée dans l’histoire récente du football. Si l’Argentine venait à vaciller, l’Algérie pourrait en profiter pour écrire une nouvelle page légendaire. Et qu’importe la rationalité : dans un Mondial, la passion a souvent le dernier mot.


































