Le tirage au sort de la Coupe du monde 2026, tenu à Washington, a tenu toutes ses promesses pour l’équipe d’Algérie, qui hérite d’un groupe aussi prestigieux que compliqué. Le premier choc du groupe J opposera les Verts à l’Argentine de Lionel Messi, un duel qui s’annonce incandescent et qui a déjà suscité les premières réactions du sélectionneur argentin Lionel Scaloni. Mais l’une de ses déclarations a particulièrement attiré l’attention, car elle repose… sur une perception erronée du football algérien.
Peu après la cérémonie,
Scaloni a adopté un ton prudent, fidèle à son approche habituelle
:
« Nous ne prenons rien
pour acquis. En Coupe du monde, il faut jouer les matchs et les
gagner. Il n’y a aucun adversaire facile. »
Un discours logique pour le coach champion du monde en titre,
conscient que la moindre erreur peut être fatale dans un tournoi
aussi exigeant.
Mais c’est en évoquant
l’Algérie, son premier adversaire en coupe du monde, que le
sélectionneur a surpris, en affirmant :
« L’Algérie est une
équipe solide. Elle possède une bonne politique de formation qui
alimente le football français et d’autres pays européens avec de
jeunes joueurs. »
Une déclaration immédiatement reprise par la presse internationale… mais factuellement discutable. En réalité, l’Algérie ne dispose pas d’un système de formation exportant massivement ses talents vers l’Europe. La plupart des joueurs qui composent l’ossature actuelle des Fennecs sont nés et formés en Europe, en particulier en France, où s’applique depuis 2009 la fameuse règle des « Bahamas », permettant aux binationaux de changer plus facilement de nationalité sportive.
Cette méprise de Scaloni reflète une connaissance limitée du football algérien, pourtant très différent de ce qu’il imagine. Depuis des années, la sélection puise essentiellement dans le vivier franco-algérien, complété par quelques éléments issus des championnats belges ou allemands.
Le coach argentin a néanmoins
poursuivi son analyse en soulignant le niveau des autres
adversaires du groupe :
« L’Autriche a réalisé
d’excellentes qualifications, c’est un adversaire solide. La
Jordanie est la seule équipe que nous connaissons moins, mais si
elle est ici, ce n’est pas par hasard. »
Le message est clair : l’Argentine se méfie de tout le monde, même si la perception de l’Algérie repose sur des informations approximatives.
Les Fennecs, eux, auront l’occasion de rectifier cette impression sur le terrain. Le rendez-vous est fixé au 16 juin 2026, dans un Arrowhead Stadium qui s’annonce électrique. Pour les hommes de Petkovic, ce premier choc pourrait servir de tremplin ou de test grandeur nature avant d’affronter la Jordanie et l’Autriche.
Une chose est sûre : ce groupe J n’a pas fini de faire parler.


































