Depuis le match nul concédé face au Soudan, les débats n’ont cessé d’enfler autour de la sélection nationale d’Algérie A’, poussant Madjid Bougherra à réagir avec lucidité et sang-froid. En conférence de presse, le sélectionneur a reconnu que la déception du public algérien était parfaitement compréhensible. Pour lui, cette réaction traduit avant tout l’amour profond que le peuple porte à son équipe, mais aussi les attentes considérables qui entourent une sélection auréolée du titre lors de la précédente édition de la Coupe arabe. Bougherra ne cherche pas d’excuses : il sait que son groupe n’a pas répondu aux standards attendus lors de cette rencontre, notamment en termes d’intensité et de cohérence collective. Toutefois, il retient un point essentiel — l’équipe n’a pas perdu, ce qui reste un élément déterminant dans un tournoi où chaque détail compte.
Une compétition relevée et une responsabilité assumée
Pour Bougherra, cette édition 2025 de la Coupe arabe possède un caractère unique : un niveau de compétition plus élevé, des sélections déterminées et une homogénéité qui rend le moindre match piégeux. Le sélectionneur, loin de minimiser les difficultés, insiste au contraire sur l’importance de rester lucide face à un environnement sportif où rien n’est acquis, même pour un tenant du titre. Il rappelle que son équipe évolue dans une atmosphère de grande pression, entre l’obligation de résultat et la volonté de confirmer une dynamique positive. Le nul contre le Soudan, bien que frustrant, constitue selon lui un rappel nécessaire : l’Algérie doit faire preuve d’humilité tout en retrouvant une maîtrise collective plus affirmée. Ce constat ne relève pas de la fatalité, mais plutôt d’un appel à l’effort, au progrès et à une prise de conscience générale.
Dans ce contexte, Bougherra ne se dérobe pas. Il assume totalement la responsabilité de guider une équipe appelée à répondre aux aspirations d’un peuple passionné et exigeant. Conscient que les supporters attendent davantage d’engagement, de créativité et de caractère, il promet une réaction immédiate et tangible. Le sélectionneur insiste sur la nécessité d’un sursaut, d’une rigueur accrue et d’une implication totale pour honorer les couleurs nationales. « Rendre le peuple algérien heureux » n’est pas pour lui une simple formule : c’est un objectif, une mission et même une dette morale envers une nation qui vit au rythme de ses joueurs. À l’approche des prochaines échéances, ce discours ferme et déterminé pourrait bien constituer l’électrochoc dont avait besoin une sélection en quête de certitudes.
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