Ce soir, l’Algérie découvrira ses adversaires pour la Coupe du Monde 2026 lors du tirage au sort prévu au Kennedy Center à Washington. La délégation algérienne, composée de huit membres, suscite depuis plusieurs jours un débat intense sur les réseaux sociaux. Pour certains, ce nombre de représentants semble exagéré et inutile, et certains internautes n’ont pas hésité à parler de “dilapidation” de fonds publics. Pourtant, un examen plus attentif des règles et recommandations de la FIFA montre que cette composition n’a rien d’exceptionnel.
À la tête de la délégation, on retrouve Walid Sadi, ministre des Sports et président de la Fédération algérienne de football (FAF), accompagné du sélectionneur national Vladimir Petkovic et de son adjoint Davide Morandi. Brahim Benyacine, responsable de l’équipe nationale, Nadir Bouzenad, secrétaire général de la FAF, et Kamel Guérine, secrétaire de l’équipe nationale, complètent le quintet principal qui a quitté Alger mercredi dernier pour rejoindre la capitale américaine.
À ce groupe se sont ajoutés Anis Si Amer, administrateur, et Saïd Fellak, chargé de communication, qui se trouvaient jusque-là à Doha avec l’équipe nationale A’ disputant la Coupe Arabe FIFA 2025. L’ensemble constitue donc une délégation de huit personnes pour représenter les Fennecs à Washington. Le choix de cette composition ne relève pas d’une volonté d’opulence ou de prestige, mais répond à des recommandations officielles de la FIFA.
Selon une circulaire envoyée à toutes les fédérations concernées par la Coupe du Monde 2026, la présence d’un “groupe étoffé” est préconisée pour garantir la réussite des workshops organisés à l’occasion du tirage. Ces rencontres sont conçues pour favoriser les échanges entre les différentes fédérations, faciliter les discussions autour de l’organisation des équipes et permettre aux membres des fédérations de participer à des sessions stratégiques avec l’instance internationale. La FIFA recommande ainsi la présence d’au moins sept personnes par fédération pour ces activités, ce qui situe parfaitement la délégation algérienne dans les standards prévus.
Pour relativiser, il suffit de prendre l’exemple d’autres fédérations. La Fédération iranienne de football (FFIRI), qui avait initialement annoncé un boycott du tirage pour des restrictions de visa, ne sera représentée que par quatre personnes. Cette délégation est même qualifiée de “réduite” par les responsables iraniens eux-mêmes. Comparativement, les huit membres envoyés par l’Algérie ne paraissent donc ni excessifs ni extravagants, mais bien en conformité avec les attentes de la FIFA.
Si le débat a enflammé les réseaux sociaux, il met surtout en lumière la méconnaissance des mécanismes internes de la FIFA et de l’importance de la représentation complète lors d’événements internationaux. Au-delà de l’aspect protocolaire, cette présence permet de garantir que l’Algérie dispose de toutes les informations nécessaires pour préparer au mieux son Mondial et défendre ses intérêts au sein des ateliers et réunions qui se dérouleront en marge du tirage.
Au final, envoyer huit membres pour représenter l’Algérie à Washington n’est pas un scandale, mais une démarche stratégique, pensée pour maximiser la participation de la fédération aux activités officielles du tirage au sort et assurer une préparation optimale de l’équipe nationale avant le Mondial 2026.



































