Le match nul concédé par le Qatar face à la Syrie (1-1) dans les ultimes secondes de la rencontre a laissé un goût amer à Julen Lopetegui. L’entraîneur espagnol, arrivé avec l’ambition de hisser les Qataris vers les sommets dans cette Coupe arabe 2025, a livré une analyse tranchante après cette deuxième sortie manquée. D’autant que la situation du groupe devient désormais explosive : si la Palestine et la Syrie se neutralisent lors du dernier match, le Qatar – tout comme la Tunisie – serait éliminé, quel que soit le résultat de leur confrontation directe.
Un scénario que Lopetegui n’a
pas hésité à évoquer, appelant à la vigilance :
« Nous devons croire au fair-play. Je suis sûr que la FIFA sera
attentive à ce qui se passera sur le terrain. »
Une déclaration lourde de sens, tant le danger d’un match nul
“arrangeant” plane sur la dernière journée.
Sportivement, le coach ne décolère pas. Le Qatar, dominateur pendant de longues séquences, pensait tenir une victoire précieuse avant de s’écrouler lors des dernières secondes. « C’est une sanction extrêmement sévère », a-t-il regretté. « Mes joueurs ont tout donné, ils ont joué à un niveau nettement supérieur à celui affiché contre la Palestine. Nous méritions les trois points. »
Lopetegui s’est également insurgé contre le penalty annulé par la VAR, un tournant selon lui. « C’était un penalty clair. Je ne comprends pas comment la décision peut changer. La VAR doit intervenir seulement quand il n’y a aucun doute. Sinon, on modifie le cours d’un match pour une interprétation subjective. »
Malgré l’amertume, l’ancien
sélectionneur de l’Espagne refuse de pointer du doigt ses joueurs :
« Je n’ai rien à leur reprocher. Peut-être fallait-il mieux
défendre sur la dernière action, mais ce but… c’est le genre
d’action injuste qui te fait très mal. »
La frustration est d’autant plus grande que la qualification ne
dépend plus entièrement du Qatar. Les hommes de Lopetegui devront
battre la Tunisie et espérer un vainqueur dans l’autre rencontre.
Une situation que l’entraîneur juge “cruelle mais typique des
compétitions courtes”.
Le Qatar avance donc vers un dernier match décisif, sous pression, avec une équation simple mais implacable : gagner, et croiser les doigts. Pour Lopetegui, la meilleure réponse serait “sur le terrain, avec dignité et caractère”.



































